Catégorie : David Weytsman

  • Commission Uber : Le vente tourne

    Commission Uber : Le vente tourne

    Alors que la commission Uber a été créée pour déterminer les potentiels rôles d’influence exercés par Uber à Bruxelles, certains réseaux de taxis n’auraient pas été en reste.

    Leur immixtion jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir bruxellois a été révélée aujourd’hui en commission par Monsieur Ed-Denguir (Président de la FEBET). Ce dernier parle de confusion entre « lobbying » et « clientélisme politique » de la part de certains réseaux de taxi.

    David Weytsman, Vice-Président de la Commission Mobilité, : « Le Gouvernement a fait toutes les erreurs : laisser pourrir la nécessaire réforme, laisser 1000 chauffeurs LVC sur le carreau, défendre des intérêts corporatistes contre l’intérêt général ainsi que la mobilité et les clients bruxellois, accentuer le manque de concertation entre les acteurs du taxi, tout cela en découvrant une collusion entre le secteur taxi et certains responsables politiques. ».

    David Leisterh, Président du MR bruxellois et chef du groupe MR au parlement bruxellois : « Dans ce contexte, nous demandons la réaudition urgente de Sam Bouchal, Président de BTC afin de faire toute la clarté sur les pratiques d’influence et l’intensité du corporatisme qui a bloqué la réforme Taxi depuis plusieurs années. Pour le MR, la priorité a toujours été d’accepté des mesures visant à faire du secteur du transport rémunéré de personnes, un pilier de la mobilité au service de l’ensemble des Bruxellois. »

  • Des métros la nuit et des Noctis dès le jeudi: le MR veut une offre de transports en commun élargie le week-end

    Des métros la nuit et des Noctis dès le jeudi: le MR veut une offre de transports en commun élargie le week-end

    Avec l’affaire du Fuse, Anne-Charlotte d’Ursel, Députée MR, revenait à la charge la semaine dernière pour défendre sa proposition et donner plus de moyen au Conseil Bruxellois de la Nuit. C’est une autre proposition à destination des noctambules qu’elle fait aujourd’hui. En proposant de renforcer l’offre en transport en commun la nuit, notamment le week-end.

     

    Restaurants, bars, théâtres, boîtes de nuit, cinémas, entament une seconde vie une fois la nuit tombée. En semaine comme le week-end, notre ville dort de moins en moins. Elle offre un large panel d’activités festives, gastronomiques et culturelles. S’ajoutent les personnes travaillant à horaires décalés ou travaillant de nuit. Les données publiées en 2018 par le centre flamand « Het Steunpunt Werk » donnent le chiffre de 30.000 travailleurs bruxellois qui travaillent de nuit. Pourtant, l’offre de nuit reste assez limitée en Région bruxelloise. » commence la Députée libérale à l’origine de la Proposition.

     

    David Weytsman, cosignataire, continue: “Les métros s’arrêtent à minuit et demi la semaine comme le week-end, les bus et les trams roulent au maximum jusqu’à 1h du matin, la semaine comme le week-end également. On compte également les 11 lignes de Noctis, qui roulent de minuit à 3h mais qui sont limitées au vendredi et au samedi. On peut également citer l’offre de taxis partagés Collecto, mais ceux-ci ne roulent qu’entre 23h et 6h du matin et seulement à Bruxelles. La capitale de l’Europe peut et doit faire mieux, surtout quand on regarde ce qui est fait ailleurs. »

     

    Les auteurs ont alors étudié l’offre dans les villes voisines, et il semble bien que Bruxelles soit en reste. À Paris, les lignes de Noctiliens tournent toute la semaine entre minuit 30 et 5h30 environ. Elles prennent d’ailleurs le relais du réseau de métro qui tourne jusqu’à 1h15 en semaine et jusque 2h15 le week-end. À Londres, les services de bus de nuit couvrent la période correspondant à la fermeture du métro et au début des services de bus qui circulent le jour et de nombreux itinéraires de bus fonctionnent 24h/24. À Berlin, pendant la semaine, des autobus remplacent les métros entre environ 1h et 4h30. Le vendredi soir, le samedi soir et les veilles de jours fériés, les métros et les S-Bahn (les trams) fonctionnent même en continu pendant toute la nuit. À Rome, la vingtaine de lignes de bus de nuit roulent de minuit à 5h du matin.

     

    Anne-Charlotte d’Ursel détaille alors: « Nous demandons au Gouvernement de proposer des Noctis dès le jeudi car on sait bien depuis de nombreuses années que le jeudi soir est souvent destiné à des afterworks et soirées. Nous demandons également d’étudier la possibilité d’étendre les horaires du réseau de métro durant le week-end jusqu’à 3h du matin et de mettre en place une concertation avec la Région flamande afin d’analyser la possibilité d’étendre à la périphérie le champ d’action des Collecto. Une véritable stratégie pour les bruxellois comme pour nos visiteurs, étrangers ou brabançons. »

     

     

  • Un plan d’actions pour lutter contre les accidents de trottinettes à Bruxelles

    Un plan d’actions pour lutter contre les accidents de trottinettes à Bruxelles

    En trois ans, le nombre d’incidents impliquant des trottinettes a doublé à Bruxelles. On ne peut plus regarder sans rien faire. David Weytsman a déjà interpellé plusieurs fois le Gouvernement sur ce sujet. Mais rien ne bouge. Les accidents concernent des jeunes, parfois très jeunes, utilisateurs, et le Gouvernement ne fait rien. Cela touche aussi les Seniors et les personnes à mobilité réduite qui voient le trottoir envahi.

    Nous proposons un plan d’actions très concret et qui va permettre de mettre en place une vraie sécurité routière. Il faut parler avec des médecins dans les hôpitaux pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène, et de sa gravité.

    Les trottinettes mettent également régulièrement en difficulté les seniors et les PMR sur les trottoirs. Ce n’est pas acceptable.

    Parmi les mesures de mon plan figurent :

    • La mise en place de campagnes de prévention et d’incitation à la marche ;
    • Le stationnement dans une drop off zone (zones de stationnement) ;
    • Des redevances pour financer la création des zones de stationnement
    • L’augmentation du nombre d’amendes en cas de stationnement dangereux et gênant ;
    • La mise à disposition de casques aux utilisateurs ;
    • L’exclusion des contrevenants des services des opérateurs, grâce à l’immatriculation. Cela permettra aussi de détecter automatiquement les trottinettes sur les trottoirs et de les détecter ;
    • L’intégration des trottinettes dans le système de contrôles des caméras ANPR, pour une phase test. Cela permettra de lutter contre les comportements dangereux ;
    • Des cours de conduite offerts par les opérateurs aux clients ;
    • La création d’un algorithme de désaturation pour éviter une offre trop importante à certains endroits ;
    • La mise en place d’une politique de sécurité routière plus forte.

     

    Quelques retours dans la presse à ce sujet :

     

  • Installer un Maire de la Nuit pour créer une politique de la vie nocturne à Bruxelles

    Installer un Maire de la Nuit pour créer une politique de la vie nocturne à Bruxelles

    Anne-Charlotte d’Ursel et David Weytsman veulent la création de la fonction de maire de la nuit bruxelloise, bourgmestre de la nuit ou nachtburgemeester comme dans une quarantaine de villes comme Amsterdam, Londres, Paris ou New York.

    Une véritable politique de la nuit

    L’annonce d’une possible fermeture du Fuse (la célèbre boîte de nuit bruxelloise qui fait la part belle à l’électro et la techno (près de 60.000 personnes ont déjà signé la pétition sur https://chng.it/RgdcPrXYn6) illustre à point nommé la nécessité de créer pour Bruxelles une véritable politique de la vie nocturne pour créer des environnements plus dynamiques, plus sûrs, plus inclusifs, plus accessibles.  Une vision qui permettrait de concilier les besoins d’une grande capitale internationale pour développer la culture, la fête, la musique, les restaurants, les bars et boîtes de nuit et de l’autre côté le droit à la tranquillité et la lutte contre les nuisances sonores et le tapage nocturne.

    Inspiré par la situation catastrophique vécue au sortir de la crise Covid par l’Horeca et le monde de la nuit en général, nous avons déposé une proposition au Parlement bruxellois visant à créer une nouvelle fonction d’ambassadeur du monde de la nuit. Il représente un rôle moderne et hybride destiné à assurer, comme personne de contact permanent, une meilleure gouvernance urbaine et la défense des intérêts économiques du monde de la nuit et de ses aficionados.

    Davantage de soutien

    Il existe depuis peu à Bruxelles un Conseil bruxellois de la Nuit qui rassemble des représentants de la Brussels By Night Federation, de la police, du SIAMU, de Bruxelles Environnement, des communes mais cet organe n’a été doté ni d’un capitaine qui incarne la fonction ni d’un cap précis. Il lui faut aujourd’hui en plus d’un soutien financier, matériel et logistique, un visage, élu  par la population et les membres du Conseil, qui fera le relais entre les autorités, les administrations, les citoyens et les acteurs sur le terrain.

    Le maire de la nuit permettrait de régler des conflits comme celui du Fuse en travaillant en amont avec les autorités politiques, les riverains, l’Horeca et les clubs, bien avant le dépôt d’une plainte. Ce représentant du monde de la nuit se devrait aussi de travailler avec le secteur sur des règles spécifiques ou avec les autorités sur des zones pourquoi pas souterraines où les normes pourraient être dépassées sans gêner de riverains.En défendant l’économie nocturne, le maire de nuit permet ainsi la sauvegarde de la pétillance et l’attractivité de notre capitale et de la survie de tout le microcosme qui lui est associée : musiciens, artistes, techniciens, graphistes, HORECA, etc… et bien sûr les touristes.
  • Vers une responsabilité partagée de la contraception ?

    Vers une responsabilité partagée de la contraception ?

    Latifa Aït-Baala et David Weytsman ont récemment débattu d’un texte visant à partager la responsabilité de la contraception, au Parlement de la COCOF. Le texte était intitulé “Proposition de Résolution visant la sensibilisation aux différents types de contraception, y compris masculine, et à tendre vers une responsabilité partagée de la contraception”.

    Cette Résolution a été adoptée à l’unanimité des partis démocratiques. Vous retrouverez ci-dessous mon intervention lors du débat.

    Intervention de David Weytsman

    Ce texte vise à sensibiliser les citoyens, les associations, les professionnels de la santé et les pouvoirs publics aux différentes méthodes de contraception, y compris masculines, en vue de lutter contre les idées préconçues selon lesquelles la contraception serait essentiellement la responsabilité des femmes !

    Un stéréotype ! Mais surtout une réalité à changer dans notre société. Pourquoi près de 70% des femmes  – mais seulement 30% des hommes  – « déclarent utiliser un moyen de contraception » ? Pourquoi cette différence ? Pourquoi plus de 50% des femmes disent décider seule de la contraception « du couple » ? Pourquoi près de 90% des femmes paient seule le contraceptif « du couple » ?

    Pourquoi ?

    « La vie reproductive des hommes est pourtant plus longue que celle des femmes et, contrairement à elles, ils sont fertiles tous les jours du mois. Ce n’est d’ailleurs que depuis sa médicalisation dans les années 1960 que la contraception s’est féminisée. »

    Pourtant, selon plusieurs études, si les hommes « se contraceptaient », les bénéfices d’un partage équitable seraient socialement importants.

    Notre société doit donc aborder la question d’une contraception partagée. Une question encore bien trop tabou ou largement ignorée, comme si la prise en charge féminine apparaissant comme « normale ».

    « Cette responsabilité inégale se traduit aussi par une forme de travail invisibilisé pour les femmes. » Elles portent aussi la charge mentale qu’implique ce travail souvent quotidien. C’est à elles que revient la responsabilité de la bonne utilisation de la contraception.

    Elles sont aussi contraintes de se plier à un suivi médical régulier étant donné que la majorité des contraceptions sont prescrites après consultation. C’est aussi une charge financière pour les femmes… Sans parler du fait que ce travail influence également la sexualité et le désir dans le couple !

    Enfin, cela a été dit, cela influence aussi la santé des femmes. D’ailleurs, d’un point de vue de santé publique, selon les experts, une alternance contraceptivepourrait diminuer les risques liés aux effets secondaires potentiels de la contraception hormonale que les femmes sont actuellement seules à supporter.

    Pour finir, évidemment, la sensibilisation à la contraception tant masculine que féminine, dès le plus jeune âge, reste un enjeu majeur afin de faire diminuer le nombre de grossesses non désirées.

    Il est donc tout à fait normal que la contraception soit davantage partagée par les hommes et les femmes !

    Il est tout aussi normal que les pouvoir publics, les entreprises et les associations encouragent les hommes à s’intéresser davantage à la contraception masculine et au partage de la responsabilité de la contraception.

    Une conscientisation qui doit passer par l’EVRAS à l’école et une sensibilisation qui devrait prendre place également dans les lieux de promotion de la santé, dans les milieux estudiantins ou festifs ou encore dans les lieux ou les espaces de rencontre des jeunes. Je pense  aussi aux maisons de jeunes, maison de quartiers, dans les centres sportifs, dans les centres culturels.

    La sensibilisation et l’information doivent aussi transiter par les acteurs de première ligne et/ou les acteurs de la santé qui doivent donc pouvoir accompagner les hommes et les femmes dans leurs choix en termes de contraception. Cela passe aussi par des informations claires sur les modes de contraceptions pour les hommes.

    Outre le préservatif, il existe notamment la contraception hormonale, le gel ou encore la contraception thermique, basées principalement sur l’inhibition de la spermatogenèse ou la vasectomie.

    Les demandes au gouvernement sont pertinentes et nombreuses :

    1. De généraliser l’accès à l’information en matière de contraception féminine et masculine, afin de lutter contre les infections sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées, dès l’entrée des jeunes en secondaire dans le cadre d’activités organisées dans le cadre de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans l’enseignement obligatoire francophone;
    2. De sensibiliser les jeunes tout au long de leur parcours scolaire aux questions de genre (en ce compris la responsabilité commune de la contraception) afin de tendre vers une plus grande égalité;
    3. De s’assurer que l’information fournie dans les établissements scolaires par les équipes pédagogiques, les équipes des CPMS et les services de promotion de la santé à l’école (PSE), aux élèves sur les moyens de contraception féminine et masculine soit complète et reprenne les avantages et inconvénients des moyens contraceptifs, ainsi que leurs effets physiologiques;
    4. De promouvoir et de soutenir, en collaboration avec des associations actives sur la thématique, dans l’enseignement obligatoire des activités autour des thématiques de la contraception comme des espaces d’échange, de découverte ou des ateliers visant à susciter des réflexions sur l’équité contraceptive et, dans l’enseignement supérieur des activités visant à sensibiliser les étudiants (colloques, séminaires, MOOC, …);
    5. D’assurer une information complète sur l’ensemble des moyens de contraception présents sur le marché et sur l’existence d’applications et de formations pour accompagner chaque individu dans ces choix de contraception, véhiculée notamment à travers des plateformes officielles soutenues par la Commission communautaire française ou par les organisations de jeunesse, centres PMS, PSE ou encore AMO;
    6. De prévoir, éventuellement en collaboration avec les entités régionales, la réalisation d’une étude tant quantitative que qualitative sur la réalité des pratiques contraceptives actuelles et des freins liés à l’utilisation, à la recherche et à la production de contraceptifs masculins;
    7. De lancer, dans la limite des crédits budgétaires, une campagne d’information et de sensibilisation aux différentes méthodes de contraception masculine et féminine, et à la responsabilité partagée de la contraception, notamment en collaboration avec des créateurs de contenu engagés en la matière;
    8. D’actualiser le site love attitude en le rendant plus attractif, en publiant continuellement du nouveau contenu créé en collaboration avec des jeunes de tout âge et en accentuant la présence de love attitude sur les différents réseaux sociaux;
    9. De poursuivre la sensibilisation aux multiples précautions que revêt l’utilisation des préservatifs, en termes de contraception mais également en termes de protection contre les infections sexuellement transmises;
    10. De généraliser les formations à destination des professionnels de la santé, en particulier les généralistes, qui devraient rendre ceux et celles- ci attentifs, dans leur pratique quotidienne, à proposer une contraception masculine à leurs patients;
    11. De soutenir la recherche scientifique à capter des subsides européens via le relais de la Fédération internationale pour la planification familiale, la recherche sur la contraception masculine ou la contraception féminine sans hormone;
    12. De plaider pour l’utilité du développement et de la commercialisation de la contraception masculine auprès des départements recherche dans les entreprises pharmaceutiques.
  • Good Move : Trop peu, trop lent, trop tard.

    Good Move : Trop peu, trop lent, trop tard.

    La Ministre Elke Van den Brandt (Groen) annonce d’importants futurs changements dans la mise en place du plan. La commission Mobilité au Parlement bruxellois a été particulièrement agitée. Au programme, le plan good move, décrié par les uns, de moins en moins encensé par les autres.

     

    La Ministre Elke Van den Brandt faisait face à plusieurs questions de l’opposition libérale quant à l’application du plan. La ministre a reconnu plusieurs erreurs dans le plan et va modifier son approche : concrètement, la taille des mailles seront plus petites. Les communes pourront ne pas respecter les mailles définies dans GM et pourront être plus petites. Il y aura une mise en œuvre du plan en réévaluant la capacité qu’ont les voiries d’analyser le trafic de transit. On analysera si le bord des mailles est en capacité à recevoir le trafic de transit pour éviter du trafic supplémentaire. Et enfin, la ministre dégage des moyens pour aider les communes à organiser des participations citoyennes.

     

     

    Le MR bruxellois dénonce l’amateurisme dont fait preuve le gouvernement dans un dossier hautement sensible. « On a pris des milliers de personnes en otage pendant 4 mois par dogmatisme sans tenir compte de la réalité des Bruxellois ».

     

    Un nouveau plan réellement concerté

    Quel temps perdu, quel argent englouti et quel gâchis, souligne David Leisterh. Les exemples d’autres villes qui ont réussi une transition modale a été ignoré. C’est navrant.

     

    Pour, David Leisterh, Président du MR Bruxelles et chef de groupe au Parlement bruxellois, Le plan Good Move, censé apaiser, a suscité de nombreuses tensions et de beaucoup de stress pour les riverains, les Bruxellois et les commerçants. Nous demandons un nouveau Plan, réellement concerté, qui prend en compte la sécurité routière, l’aménagement urbain, la fluidité du trafic, l’accessibilité dans les quartiers et les commerces.

     

     

    David Weytsman, député bruxellois, poursuit : « Ce plan good move, c’est l’expression la plus exemplaire de ce qu’il ne faut pas faire. Un plan est déposé sur la table. Toute l’opposition dénonce sa mauvaise mise en oeuvre. Les habitants se mobilisent, les riverains se plaignent, les livreurs dénoncent le manque à gagner. Des bourgmestres dont le parti fait partie de la majorité disent publiquement qu’ils ne l’appliqueront pas. Même les services de secours se sont légitimement inquiétés. Mais, par dogmatisme, le gouvernement décide de ne rien changer. Le MR demande des aménagements depuis 4 mois. Ceci est un début. »

     

     

     

     

  • Le MR bruxellois condamne les émeutes, se dit très préoccupé et demande réparation pour les commerçants

    Le MR bruxellois condamne les émeutes, se dit très préoccupé et demande réparation pour les commerçants

    Les réactions politiques suite aux émeutes de ce dimanche un peu partout en Belgique, mais principalement à Bruxelles, continuent.

    Le MR de la ville de Bruxelles, par la voix de son chef de file à la Ville de Bruxelles, David Weytsman, souhaite apporter les éléments suivants :

     

    • « Nous condamnons les événements d’hier. Il est inacceptable que l’espace public puisse, une fois de plus, être le théâtre de violence urbaine. Nous demandons que les casseurs soient punis avec la plus grande fermeté. Nous nous étonnons d’ailleurs du nombre peu nombreux de personnes arrêtées hier. »

     

    • « Nous souhaitons une fois de plus réitérer notre total soutien aux forces de l’ordre qui ont été sur le terrain. Sans leur maîtrise, nous aurions pu avoir de véritables drames ».

     

    • « Il y a d’autres matchs qui se dérouleront les prochains jours/semaines. Nous demandons au bourgmestre de Bruxelles de mettre en oeuvre un réel plan d’intervention et de prévention. »

     

    • « Nous demandons également au bourgmestre Philippe Close pourquoi il a décidé de circonscrire les émeutiers dans un quartier précis, à savoir Lemonnier, sans en avertir au préalable les habitants et les commerçants. Pourquoi ne pas avoir fait davantage de préventions dans le quartier Lemonnier pour expliquer la stratégie de la Ville ? J’ai été sur le terrain ce matin, certains sont encore littéralement terrorisés. Pourquoi ne pas avoir protégé davantage les boulevards du centre ?».

     

    • « Nous demandons également que la Ville intervienne pour les dégâts occasionnés pour les commerçants si les compagnies d’assurance ne le font pas ».

     

    • « Nous souhaitons enfin apporter tout notre soutien aux médias qui ont été pris pour cible hier. Pouvoir exercer le métier de journaliste est essentiel dans une démocratie.»

     

    • « Enfin, en termes d’image, nous sommes très inquiets par ce qui se passe. Les émeutes d’hier sont passées sur plusieurs chaînes de TV internationales et le NYTimes en a fait un papier également ce matin. C’est terrible, car notre ville se relève à peine de deux années de crise qui ont empêchés les touristes de venir jusqu’à nous. C’est très dommageable pour Bruxelles ».
  • Budget mobilité 2023 : une copie à revoir pour le MR

    Budget mobilité 2023 : une copie à revoir pour le MR

    Il est temps de stopper cette politique de mobilité en échec prendre le temps de l’analyse.

    « L’échec de la concertation autour de Good Move n’est plus à démontrer.  Il est temps de stopper cette politique et de prendre le temps de l’analyse. Nous demandons au Gouvernement de revoir le modèle des mailles : leur taille, leur fonctionnement et la faiblesse des filtres mis en place à l’égard des riverains, des commerçants, livraisons, taxis, véhicules de secours. Ne plus lancer de nouvelles mailles sans avoir analysé les raisons de ces échecs, tant sur la forme que sur le fond », déclare Anne-Charlotte d’Ursel à l’adresse de la Ministre Groen. « Aujourd’hui on assiste à des refus ou des reculs dans de nombreuses communes. Les Collèges et Bourgmestres de Schaerbeek, Jette, Koekelberg, Anderlecht, Woluwe-Saint-Lambert, Evere… peuvent en témoigner.  Malheureusement ces échecs et retour en arrière ont fait perdre beaucoup de temps et d’argent à la Région et cela continue dans le budget 2023. Cela doit cesser », continuait la Députée libérale.

     

    David Weytsman, lui aussi Députée MR, déplorait l’accroissement de l’insécurité routière et l’échec de l’apaisement tant vendu par la Ministre Groen :

     

    « Les chiffres sont accablants. Il n’y a jamais eu autant d’accidents à Bruxelles. Il n’y a jamais eu autant de blessés, leur nombre dépasse même les seuils des années précédant la pandémie. Sur ces 9 premiers mois de l’année 2022, Bruxelles a enregistré 3 059 accidents corporels, dont 7 décès et 3 556 blessés. C’est malheureusement à l’opposé de la vision ZERO. Les ECOLO souhaitent une « Ville apaisée » mais nous constatons tout le contraire: Le nombre d’accidents corporels et le nombre de blessés atteignent même le plus haut niveau de ces dix dernières années », s’inquiétait-il.

     

    Travailler sur l’infrastructure

    Pour le MR c’est là en partie l’échec de l’urbanisme de guérilla et des blocs de béton : « Sans aménagements de qualité préalables, la Ville 30 était vouée à l’échec. Pourtant, on constate quand même dans ce budget une baisse des dépenses dans l’allocation relative aux dépenses pour travaux relatifs aux voiries et infrastructures dans le cadre de la sécurité routière est même rabotée de 20% ! Comment expliquer cela ? C’est sur l’infrastructure que nous devons travailler en premier ! », continue le Député.

     

    L’état des tunnels a également animé les interventions du Groupe MR. David Weytsman se disant préoccupé pour la sécurité des Bruxelloises et Bruxellois : « Je ne partage pas le choix politique du Gouvernement de lisser ces investissements dans le temps. Pascal Smet voulait mettre tout en place pour une fin de travaux en 2026, le gouvernement quant à lui décide de postposer ces travaux à 2032. Pourtant les Groupes PS et DEFI ont tous deux manifesté leurs craintes par rapport à l’assurance de sécurité de la Ministre, notamment dans le tunnel Botanique pour lequel un Député socialiste averti en Commission que les communes de Bruxelles-Ville et Saint-Josse s’inquiètent de l’état de la balustrade. C’est très inquiétant ! », continue le Député qui réclamait également la mise sur pied d’une patrouille d’intervention mobilisable par Mobiris, une recommandation de l’expert ayant réalisé le dernier audit tunnel mais qui ne transparait pas dans le budget.

     

    Aucune vision dans le budget

    Enfin, Anne-Charlotte d’Ursel a interrogé la Ministre sur la gestion chaotique du stationnement : « Le nouveau contrat de gestion de l’Agence prévoit de nouvelles missions. On est en droit de se demander comment Parking.Brussels va-t-elle pouvoir les assumer. Elle qui n’assumait déjà pas les anciennes sachant que le gouvernement diminue l’enveloppe d’investissement de l’agence. On attend par exemple désespérément la mise en place d’un véritable réseau de téléjalonnement en temps réel sur le ring de Bxl et dans la ville pour guider les automobilistes jusqu’aux différents parkings comme dans n’importe quelles grandes villes d’Europe ? Comment va-t-elle mener à bien la réalisation et l’opérationnalisation de nouveaux parkings de dissuasion qui demandent des investissements importants ? Aucune vision ne transparait dans ce budget alors qu’il s’agit de priorités pour éviter du trafic inutile. »

     

  • Le MR obtient une victoire dans la Commission Spéciale Uber

    Le MR obtient une victoire dans la Commission Spéciale Uber

    Commission spéciale UBER : le MR obtient que toutes les pratiques d’influence soient examinées dans le cadre de l’ordonnance Taxi.

    David Weytsman : « Qu’il s’agisse des taxis comme des plateformes, nous n’avons pas de tabous. Mais l’ironie est piquante !  Le PS demande une commission spéciale sur les collusions entre le Gouvernement et le secteur des taxis car un Ministre-Président socialiste, avec un Chef de groupe socialiste, découvrent qu’un ministre socialiste en charge des taxis à l’époque et avec lequel ils gouvernent depuis plus de 10 ans est soupçonné de collusion… ».

     

    « Pourquoi d’ailleurs avoir retiré la compétence des taxis à la Ministre de la Mobilité pour la confier au Ministre-Président PS et ainsi bloquer toute réforme ? Grâce à notre amendement, la commission spéciale devra aussi faire la lumière là-dessus ! » explique David Weytsman, Député MR.

     

    « Je voulais laisser faire la justice. Je n’étais pas demandeur d’une commission spéciale. Mais si la majorité PS-ECOLO-DEFI veut absolument créer cette commission, alors il fallait entendre tout le monde. Cela sera finalement le cas ! Grâce à une majorité alternative MR-VLD-DEFI-NVA, la commission a adopté un amendement qui élargira la mission de la future commission spéciale en ce sens. » continue-t-il.

     

    « Le titre aurait dû également être modifié pour refléter ce nouvel équilibre, ce qui n’est pas le cas. Notre amendement a été rejeté. Nous nous sommes donc abstenus sur l’ensemble. » conclut le Député MR.

  • Good Move: quand la majorité bruxelloise déraille (carte blanche)

    Good Move: quand la majorité bruxelloise déraille (carte blanche)

    Ce n’est plus une surprise pour personne, Bruxelles est la reine des embouteillages. Cette congestion automobile impacte négativement la qualité de vie de ses habitants, en particulier l’air que nous respirons, et freine le développement économique de notre Capitale, écrivent plusieurs membres du MR.

    Les plans régionaux de mobilité Iris I (1998) et Iris II (2010) promettaient déjà de solutionner ce point noir grâce à un important basculement de la voiture vers les transports collectifs. La déception sera grande : contre-performances des trams et des bus avec non pas une hausse mais une baisse de la vitesse commerciale, aucune nouvelle ligne de métro (hormis l’achèvement des projets commencés avant la régionalisation) et un résultat franchement médiocre pour les parkings de transit. Deux échecs successifs cuisants, sans pour autant affoler l’exécutif bruxellois.

    Quelques recyclages d’objectifs plus tard, l’équipe Vervoort repart pour un tour avec la famille écologiste à bord. Good Move naît, espérant offrir ainsi une roue de secours aux crevaisons du passé. La nécessaire transition environnementale en matière de mobilité n’est plus contestée par personne et est même largement désirée. Malgré cette évolution, Good Move, rebaptisé Bad Move ou Good Luck, ne passe pas auprès des Bruxellois. Habitants, commerçants, indépendants, dénoncent l’absence de concertation. Les nouvelles mailles de circulation créent plus de congestion alors que Good Move promettait la diminution les embouteillages et de la pollution.

    Porté par la Ministre E. Van den Brandt (Groen) et sa troupe d’échevins de la même couleur politique, Good Move divise les Bruxellois au point de déclencher un mouvement de désolidarisation au sein du PS et chez Défi, pourtant partenaires. Même le Ministre- Président (PS) n’en veut plus.

    Et si l’échec de Good Move était avant tout un problème de méthode ? Quels remèdes appliquer pour soigner les maux d’une politique de mobilité imposée sans réelle concertation et rassembler les Bruxellois autour d’un projet positif de transition ?

    1. Exit la concertation de façade pour mener une concertation plus large et plus inclusive

    Si Good Move était parti d’un bon pied en impliquant la société civile lors de son élaboration au niveau régional, la suite des évènements présente de nombreux manquements en

    matière de concertation à commencer par le non-respect du renforcement des mécanismes de co-construction prévu par le plan Good Move.

    La Charte de participation citoyenne qui devait être rédigée et qui visait à assurer le bon déroulement du processus de concertation n’a jamais vu le jour. Il n’existe pas non plus de mode d’emploi uniforme à destination des communes qui n’ont pas été correctement outillées comme le prévoyait pourtant le plan. La Ministre a, elle-même, reconnu ces manquements. Même constat concernant le cahier des charges envoyé par la Région aux communes dans le cadre de l’élaboration des plans communaux de mobilité. Aucun élément n’y figure au sujet de la consultation ou de la participation citoyenne.

    Ce manque de considération en pratique pour les processus de participation est pour le moins étonnant de la part d’une ministre écologiste qui érige la participation en fétiche.

    En place et lieu des nouvelles commissions délibératives chères et encore trop peu efficaces, il aurait sans doute été plus utile de mener une large consultation populaire si l’outil avait existé comme les libéraux le réclament depuis 2015 afin que l’ensemble des Bruxellois, et pas un tout petit échantillon, puissent se prononcer sur les grands plans de mobilité.

    Troisièmement, nous nous questionnons sur la qualité des consultations qui ont été menées et le rôle joué par l’ensemble des ASBL abondamment subsidiées par la Ministre, véritable bras armé d’Ecolo – Groen. Souvent parties prenantes, voir plus à ces réunions, ces lobbies de Good Move auraient-ils contribuer à biaiser les résultats en matière d’adhésion et gonfler les chiffres de la participation aux consultations ? Le simple constat que Good Move suscite aujourd’hui plus d’opposition que d’adhésion malgré les moyens déployés questionne clairement la méthode.

    2.     Inverser la politique menée « des restrictions d’abord et des alternatives ensuite »

    Comme pour les plans précédents, la réussite de Good Move dépend essentiellement de l’amélioration substantielle des alternatives pour parvenir à diminuer l’usage de la voiture individuelle : une plus grande offre de transports en commun avec notamment l’extension du métro, davantage de fluidité sur les grands axes pour apaiser les mailles de quartiers, le recours aux nouvelles technologies, le développement de la mobilité électrique, l’amélioration du réseau cyclable, un plan piétons, etc. Sur papier, Good Move a tout pour plaire mais à condition de faire les choses dans le bon ordre et selon des priorités clairement identifiées.

    Or à Bruxelles, les restrictions en matière de mobilité arrivent plus vite que le renforcement des alternatives. Cette transition mal accompagnée pousse naturellement

    une grande partie de la population précarisée à la rejeter. Si un ménage sur deux ne possède pas de voiture, Bruxelles enregistre aussi un taux de pauvreté record et la caricature selon laquelle seuls les riches possèderaient une voiture est très éloignée de la réalité. Mettre tous les usagers sur un pied d’égalité créée aussi une discrimination qui renforce ce sentiment de rejet. Une personne à mobilité réduite âgée ou en situation de handicap, un indépendant, un chauffagiste, un plombier un fleuriste ou un livreur, n’aura pas accès aux mêmes alternatives qu’une personne valide ou un employé de bureau. Le problème est que Good Move met tout le monde dans le même sac avec des alternatives encore pour la plupart insuffisantes.

    • Une offre de transport en commun encore insuffisante : une fréquence trop basse, un réseau qui s’est peu étendu ces dernières années, pas encore de métro au nord ou au sud, un manque d’accessibilité pour les PMR, peu de transports la nuit, manque de sécurité, de plus en plus lié à la consommation de drogues ;
    • Une mobilité électrique sous-développée : avec un objectif de 600 bornes pour la fin de l’année, le gouvernement bruxellois est loin derrière son objectif de 11.000 bornes en 2035 ;
    • Un cadre relatif à la micromobilité encore lacunaire : une ordonnance a été adoptée au printemps pour encadrer l’usage et le stationnement des trottinettes électriques, les communes attendent les arrêtés d’exécution pour pouvoir l’appliquer ;
    • Une politique en matière de parking de dissuasion balbutiante : un nombre de places insuffisant, une politique tarifaire trop changeante, pénalisante pour les commerces et non-accessibles aux exclus de la LEZ ;
    • Une réforme du secteur du transport rémunéré de personnes qui vient à peine d’entrée en vigueur, avec pour conséquence les taxis les plus chers d’Europe ;

    Non, Bruxelles n’a pas encore suffisamment développé d’alternatives à la voiture individuelle.

    Pourtant les solutions ne manquent pas mais sans doute demandent-elles plus d’efforts que la facile application de restrictions. Nous avons déposé au Parlement bruxellois plusieurs textes visant à développer une meilleure offre de transport la nuit, l’ouverture de nouvelles lignes de bus grâce à la gestion déléguée comme à Bordeaux, ou encore un service de transport à la demande en complément de l’offre STIB existante. Nous défendons aussi le développement du covoiturage ou encore d’une mobilité dite intelligente. Une étude

    d’Agora démontre qu’il est possible de diminuer la congestion de 30% à Bruxelles grâce aux nouvelles technologies qui permettent une meilleure gestion des flux. En espérant atteindre un même résultat, le gouvernement bruxellois a préféré investir les 50 millions de fonds du plan de relance européen dans une nouvelle taxe kilométrique, qui punira les travailleurs, sans accord à ce stade entre les trois régions.

    Nous déplorons aussi qu’il aura fallu presque 8 ans au gouvernement bruxellois pour

    s’accorder sur une réforme du secteur des taxis, Uber, Heetch et autres LVC qui pourtant sont une excellente alternative à la voiture individuelle.

    3.     Continuer le développement des pistes cyclables mais avec de meilleurs aménagements

    En matière de pistes cyclables, si l’on peut saluer un certain rattrapage de la Ministre Van den Brandt pour enfin concrétiser les objectifs de son prédécesseur P. Smet, là aussi la méthode est de plus en plus décriée : recours massif au béton avec des blocs qui enlaidissent considérablement la Capitale, peinture, potelets ou clous, piste

    monodirectionnelle ou bidirectionnelle. D’une voirie à l’autre, tout change, rien ne se ressemble. Bruxelles est devenue un laboratoire d’essai avec pour cobayes ses habitants et ce, parfois au prix fort de la sécurité routière.

    Les tensions entre voitures et cyclistes, cyclistes et piétons n’ont jamais été aussi fortes et la sécurité est devenue une règle à géométrie variable, surtout à l’égard des piétons. Ce développement chaotique est peu flatteur pour la cause. Les règles en matière de sécurité routière doivent s’appliquer à tous et les nouvelles pistes doivent mieux s’intégrer dans le paysage urbain.

    Nous plaidons également pour que les pistes et les mailles s’accompagnement d’une meilleure réflexion en termes de planification urbaine et de nouveaux espaces verts.

    On notera aussi les spectaculaires ratés comme les trois pistes cyclables du boulevard Lambermont ou les décisions davantage motivées par un bon coup de com’ que par la sécurité, comme la pérennisation de la piste de la rue de la loi mais du côté opposé à celui préconisé par le Gracq. Continuer le développement d’un véritable réseau de pistes cyclables, vite mais mieux, nous parait essentiel. Si une forme de rattrapage est nécessaire, Copenhague n’est pas devenue la référence de la ville cyclable en un jour, ni en deux ans.

    4.     Stopper la politique contreproductive du « tout, partout et en même temps » pour suivre un meilleur tempo

    Les grands changements requièrent du temps et de la compétence. Du temps pour informer, créer suffisamment d’adhésion, implémenter correctement les changements. De la compétence pour bien planifier, anticiper les difficultés et prévoir les solutions adéquates. Si Bruxelles a pris du retard en matière de mobilité, il n’est pas correct de la part du gouvernement bruxellois d’en faire maintenant porter le poids aux Bruxellois avec une politique du changement « tout, partout et en même temps…et tant pis si ça bloque ! »

    À ce niveau aussi Good Move a connu plus d’un couac. L’absence par exemple de dérogations pour les livreurs ou les bus scolaires lors de l’implémentation de la maille Pentagone a révélé à tout le moins un certain degré d’amateurisme. Les autorités bruxelloises n’ont pas non plus veillé à fluidifier le trafic sur les grands axes alors qu’il s’agit de la seule manière de progressivement diminuer le trafic de transit dans les quartiers. Pire encore, les travaux sur la petite ceinture ont engendré des embouteillages monstres. Tout ceci était prévisible mais n’a pas été anticipé.

    Ce mauvais tempo couplé à l’absence d’alternatives coûte malheureusement cher aux acteurs économiques mis sur une voie de garage. Good Move n’intègre pas dans son logiciel l’impact de ces changements sur les quartiers commerçants comme le dénonce entre autres l’IEB (Bruxelles Inter-Environnement).

    Simplement balayer cette réalité d’un revers de la main en accusant les lanceurs d’alerte comme le SNI de faire du Bruxelles bashing ou le MR d’être un parti conservateur pro- voiture revient à condamner Bruxelles à une longue traversée du désert sur le plan économique avec toutes les conséquences en matière d’emploi et sur le plan social.

    5. Plus le tempo du changement est rapide, plus l’accompagnement doit être conséquent

    Enfin, si Good Move est aussi mal accueilli, c’est aussi parce qu’il arrive après d’autres politiques punitives en matière de mobilité qui n’ont pas correctement été accompagnées avec un impact négatif sur le pouvoir d’achat.

    Nous avions pourtant réclamé un meilleur accompagnement de la LEZ (Zone de basses émissions) ou demandé un moratoire temporaire compte tenu de la crise du Covid et maintenant des prix énergétiques. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement na pas freiné sa politique pour autant, contrairement à la Flandre. La décision prise au printemps de doubler les tarifs de stationnement et d’étendre les horaires payants, a aussi porté un coup au portefeuille des ménages.

    Cette accélération des politiques anti-voitures n’est pas suffisamment compensée et ne laisse pas le temps nécessaire aux Bruxellois pour s’adapter. Un meilleur accompagnement aurait permis sans nul doute une meilleure adhésion. Même renforcé, le budget dédié aux primes Bruxell’Air voyage toujours léger (à peine 4 millions d’euro). Ainsi un ménage à faibles revenus qui rend sa plaque d’immatriculation reçoit une prime de 900 euros. Ce montant couvrira deux abonnements d’un an à la STIB ou le quart du prix moyen d’un vélo cargo. Et puis quoi ensuite ? Cet exemple montre bien la déconnexion des politiques mises en œuvre qui aggravent la fracture socioéconomique déjà beaucoup trop importante à Bruxelles.

    6.     Relancer la concertation pour repartir sur le bon chemin ensemble

    Si ces dernières semaines ont mis en exergue la mauvaise méthode Good Move, le gouvernement bruxellois peut encore ajuster le cap et revoir sa méthode.

    Les citoyens mécontents expriment des considérations légitimes et méritent d’être entendus. Nous demandons au gouvernement bruxellois et aux collèges des communes concernées de les écouter. Une concertation plus large et plus approfondie doit être menée. Une méthode éprouvée par certains élus locaux libéraux consiste à n’avancer sur un projet de mobilité qu’une fois qu’il a récolté 50% d’adhésion. Cette méthode demande plus

    d’efforts mais évite les allers-retours contre-productifs et garantit une participation citoyenne plus active.

    Good Move doit aussi être remis à plat au niveau régional pour avancer plus vite en matière de solutions que de restrictions. Les Bruxellois ont besoin de retrouver de la cohérence. Certains partis (PS, Défi) louent le plan à la région mais le torpillent dans certaines communes. Cette schizophrénie creuse un peu plus le fossé entre les politiques et les citoyens. Nous le déplorons.

    Si les tensions doivent être apaisées et que nous dénonçons fermement toute violence ou dégradation de l’espace public, il est fallacieux, après les manifestations de ces derniers jours, d’accuser le MR de boutefeu alors que d’autres partis (Ecolo -Groen) ont joué aux pompiers pyromanes en faisant la sourde oreille aux critiques.

    Nous appelons la majorité bruxelloise à repenser la mobilité comme un tout et de sortir des oppositions aussi faussement binaires (voitures contre vélos) que stériles. Sans changement de discours, Good Move risque bien l’embardée. Or, la transition vers une ville plus propre mais aussi plus fluide ne peut pas être encore retardée. Cela nécessitera chez quelques mandataires de passer du militantisme au pragmatisme pour plus de résultats. N’oublions pas que la mobilité est l’affaire de tous et que c’est avec un Bruxelles uni que nous réussirons cette transition.

    Signataires:

    Anne-Charlotte d’Ursel, Députée MR et Présidente de la Commission Mobilité du Parlement bruxellois

    David Weytsman, Député MR et Chef de file MR à la Ville de Bruxelles

    Gaëtan Van Goidsenhoven, Chef de groupe MR au Sénat et Chef de fil MR à Anderlecht

    Alexia Bertrand, Présidente du Groupe MR au Parlement bruxellois

    David Leisterh, Président du MR bruxellois

    Aline Godfrin, Secrétaire politique du Groupe MR au Parlement bruxellois et déléguée régionale pour le MR bruxellois