Catégorie : David Leisterh

  • Inquiétudes autour du budget bruxellois

    Inquiétudes autour du budget bruxellois

    Dans plusieurs médias, j’ai livré mes inquiétudes concernant les finances de la Région bruxelloise. En effet, nous sommes actuellement en train d’analyser les budgets au Parlement bruxelloise.

    Une dette triplée en 10 ans

    La dette de Bruxelles a triplé en 10 ans. Nous soulignons également l’absence de réformes fondamentales qui permettraient de rendre Bruxelles plus attractive pour les entreprises et la classe moyenne. Bruxelles hérite d’une situation résultant des vingt dernières années de gestion qui ne vous aide pas à disposer d’une Région qui va bien.

    Des ministres se sont fait plaisir à dépenser de l’argent qu’ils n’avaient pas et aujourd’hui ils reçoivent la facture. Le nécessaire retour à l’équilibre ne vient pas et sera renvoyé non seulement à la prochaine législature mais à la prochaine génération.

    Il y a toute une série de coûts cachés.

    Il faut trouver des mesures d’économie et d’autres sources de financement, notamment pour le métro 3, comme la France l’a fait avec le projet de ‘Grand Paris’ . Il faut rationaliser. Je pointe ici la multiplication des infrastructures publiques qui coûtent très cher aux Bruxellois. Il faut arrêter de leur donner de l’argent sans vérifier que tout est bien utilisé. La dotation de Bruxelles Propreté a explosé au cours des dernières années. Est-ce que Bruxelles est plus propre?.

  • Stop à la logique de l’arrosoir à subsides

    Stop à la logique de l’arrosoir à subsides

    Pour La Libre Belgique, je dénonce la logique d’arrosoir à subsides qui serait à l’œuvre chez Innoviris, dans certaines aides accordées.

    Le parlement bruxellois entame cette semaine des discussions budgétaires qui s’annoncent tendues. Les comptes d’Innoviris, un OIP (organisme d’intérêt public) qui soutient la recherche et l’innovation en Région bruxelloise, a retenu notre attention.

    Innoviris est loin d’être l’OIP bruxelloise la plus critiquable. Mais en creusant, nous constatons que, même là-bas, s’applique la logique de l’arrosoir à subsides. C’est la technique classique à Bruxelles. Après cela, certains s’étonnent encore qu’il n’y ait plus d’argent public pour financer le métro Nord….

    L’objet initial d’Innoviris est génial. Mais débloquer l’équivalent d’un appart deux chambres pour financer une pièce de théâtre, cela ne va pas. La recherche et l’innovation, ce n’est pas la culture. Est-on est les seuls à penser qu’un OIP de recherche et d’innovation n’a pas pour objet d’investir dans un champ agricole, une friterie ou une pièce de théâtre ? Je n’en comprends pas l’intérêt, si ce n’est un intérêt politique.

    La majorité des subsides listés par la Cour des comptes est, en toute logique, allouée à des sociétés privées clairement actives dans des projets innovants, à des universités ainsi qu’à quelques communes. Le MR a toutefois identifié une trentaine de subsides (pour un total de 1,8 million d’euros) dédiés à différents organismes dont la finalité innovante paraît, à leurs yeux du moins, peu évidente.

    Les libéraux citent notamment les 275 640 euros octroyé aux « plaisirs chiffonnés”, une compagnie de théâtre qui “questionne la place de l’artiste au sein du secteur des arts vivants”, les 11 000 euros octroyés à By Dewez, une friterie du parvis de Saint-Gilles qui “réinvente le Fritkot”, les 61 984 euros pour la coopérative du chant des Cailles, à Watermael-Boitsfort, “qui promeut une agriculture respectueuse de la terre et des humains, viable, émancipatrice et créatrice de liens sociaux”, les 65 500 euros à “Les Meutes”, une ASBL ixelloise “travaillant à la réalisation d’œuvres visuelles plurielles”, les 49 690 euros à Cultureghem ASBL, un laboratoire d’initiatives d’entraide vers un avenir plus durable en ville, etc.

  • PFAS : le MR souhaite qu’Alain Maron s’explique au parlement

    PFAS : le MR souhaite qu’Alain Maron s’explique au parlement

    Le MR souhaite entendre le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo), en commission de l’Environnement du Parlement régional, mercredi prochain lors d’un débat d’actualité, à propos du dossier de la pollution aux PFAS.

    Même si le ministre se veut rassurant, il doit venir rendre des comptes devant la représentation régionale au plus vite. L’urgence l’impose pour ne pas créer la panique. Nous n’accepterons aucune mise en danger de nos concitoyens.

  • Un projet pour TOUS les Bruxellois

    Un projet pour TOUS les Bruxellois

    Depuis que je suis arrivé au MR Bruxelles, j’ai œuvré en équipe à la construction d’un projet qui s’adresse à tous les Bruxellois. Nous avons voulu parler aussi bien au jeune d’Auderghem que d’Anderlecht, à la fois a la famille du nord et à celle du sud de la ville, aux entrepreneurs de tous les quartiers.

    Depuis trop longtemps, les messages sont fragmentés. Les gens ne vivent pas la même réalité aussi parce que le politique les a trop souvent mis dans des cases.

    Notre vision est très claire: tous les Bruxellois ont le droit de vivre en sécurité, de mettre leurs enfants dans des bonnes écoles, d’être soutenus dans leurs projets, de développer ou de trouver leur emploi, de se déplacer facilement, de bénéficier d’infrastructures de qualité, de pouvoir se loger, d’avoir accès à des espaces verts. Bref, que Bruxelles rayonne.

    Ce message est percutant. Parce que 20 ans de politique de gauche ont conduit à une paupérisation de la Région. L’ascenseur social est cassé et on barricade la cage d’escalier à coup de sujets communautaires pour cacher la trahison originelle: le vote à gauche n’a pas permis d’aider les plus fragiles.

    Notre position sur la neutralité de l’Etat ou d’autres thèmes plus communautaires est la même partout et ne changera pas. Elle s’explique et se comprend plus souvent qu’on ne le croit : on n’est pas là pour flatter telle ou telle communauté. Non, on est là pour défendre un socle commun de valeurs pour que tout le monde se sente le mieux possible dans une société riche mais compliquée. Et malgré cela, les soutiens se multiplient dans les quartiers. Parce que nous avons des réponses à leurs priorités.

    Nous sommes l’antithèse du communautarisme. D’ailleurs, les mêmes qui aujourd’hui tâchent de nous mettre cette étiquette sont les mêmes qui nous traitent de racistes tous les 15 jours.

    Je suis extrêmement fier d’être dans un mouvement urbain, moderne et ouvert, ancré dans des valeurs fortes.

    Nous sommes fixés sur un objectif : changer la région dès juin 2024.
    Tous ceux qui veulent nous rejoindre connaissent notre projet. Je me réjouis d’être entouré de gens qui représentent toutes les facettes de notre ville.

    Nous sommes là pour rester.

  • Discours de David Leisterh pour la DPG

    Discours de David Leisterh pour la DPG

    Mesdames et messieurs les députés,

     

    1. Avant de réagir à la déclaration de politique générale du Ministre Président, je souhaiterais prendre un moment pour saluer la mémoire des deux personnes qui ont été victimes d’un attentat lâche sur notre sol, ce lundi 16 octobre.

    Et j’aimerais aussi avoir une pensée émue pour toutes les victimes civiles des affrontements qui se déroulent actuellement au moyen Orient.

    Au-delà de nos différences politique, je pense qu’il est important de montrer que cette assemblée est unie dans la lutte contre le terrorisme et la défense de nos démocraties.

    1. Il reste 7 mois. Un peu plus de 200 jours avant la fin de cette législature.

     

    1. Si l’électeur nous fait confiance l’an prochain, nous pensons qu’il faudra forcer les bonnes réformes dans les 100 premiers jours.

     

    1. C’est peut-être d’ailleurs la raison qui fera que vous ne voudrez pas gouverner avec un mouvement « réformateur » : quand je vois votre nouveau budget, où vous ajoutez un milliard à la dette de nos enfants, je me dis que vous ne voulez pas réformer.

     

    1. Toujours est-il que si vous voulez que l’électeur ne nous fasse pas confiance l’an prochain, vous devez réussir vos 200 derniers jours.

     

    1. Tout n’est peut-être pas perdu pour votre gouvernement. Toutes les grandes réussites ont eu des débuts modestes.

     

    1. Après 20 ans de modestie, on voudrait espérer 200 jours de réussite.

     

    1. Cette modestie – et vous voyez que je reste mesuré dans mes propos – elle peut se résumer facilement avec une image, avec une histoire :

     

    1. Prenez Elizabeth, londonienne, entrepreneuse, qui veut faire des affaires en Europe après le Brexit.
    2. Elle se dit, où de mieux qu’à Bruxelles, capitale de notre continent, pour créer une activité et de l’emploi ?
    3. Elle prend son petit train à Londres. Arrive à la Gare du Midi. Sort de son petit train. Rentre dans la Gare. Sort de la Gare. Regarde autour d’elle – re-rentre dans la Gare – re-rentre dans son petit train, et retourne à Londres.

     

    1. Qu’est-ce qu’elle s’est dit ? Que rien ne va.

     

    1. Voilà une ville qui pour première image offre un décor cataclysmique.

     

    1. Voilà une ville où on attendait de la verdurisation et on a à la place des blocs de béton.

     

    1. Tout n’est pas de votre compétence, je sais. Mais vous êtes le Gouvernement des Bruxellois et Bruxelles, c’est votre responsabilité.

     

    1. La Gare du Midi, comme d’autres quartiers, se délabrent. Leur rénovation tarde. Ça prend des plombes. Vous aviez quatre ans pour accélérer les délivrances de permis.

     

    Bruxelles reste la championne des retards en la matière. Ça continue à prendre des plombes.

     

    1. Vous avez fait de la rénovation urbaine et de la délivrance de permis un grand bricolage. Il faut faire le ménage. Simplifier. Il vous reste 200 jours.

     

    1. Je parle de quartiers ici, mais je pourrais aussi vous parler de ma voisine qui attend la construction de son nouvel appartement. Des mois plus tard, elle attend toujours son permis.

     

    1. En à peine 4 ans, le nombre de logements neufs mis en vente est passé de 2.500 à 700. Soit presque 4 fois moins ! Tout est dit.

     

    Ma voisine a aussi le temps de lire la presse. Elle comprend que même si vous dites que la transition écologique est une de vos priorités, sa prime à la rénovation, cette année, elle peut l’oublier. Vos caisses sont vides. Même si vous avez triplé la dette en moins de 10 ans sur le dos des ménages.

     

     

    1. Après, même si elle obtient enfin son permis, encore faut-il qu’elle trouve la main d’œuvre pour construire ou rénover. Vous aviez une opportunité en or en début de législature : rénover les maisons bruxelloises, trop vieilles et trop polluantes pour le climat et en profiter pour former de nombreux demandeurs d’emploi.

     

    1. A la place, pour lutter contre le réchauffement climatique et rénover les maisons bruxelloises, les entrepreneurs doivent faire venir de la main d’œuvre par avions. Bien joué.

     

    1. Vous aviez annoncé la création de 8000 emplois dans ce secteur. C’est raté. Mais il vous reste 200 jours.

     

    1. Le chômage diminue un peu, oui, mais il diminue partout en Europe. C’est conjoncturel. Même l’OCDE le dit : vous devez mieux activer les demandeurs d’emploi. Et oui, à un moment donné, il faut croire en la vertu de l’activation intensive. Pour la première fois, on a entendu un début de volonté à ce sujet dans votre discours. Il vous reste 200 jours.

     

    1. Le taux de chômage reste supérieur comparé à la plupart des zones métropolitaines – c’est l’OCDE qui le dit –pourtant le nombre d’emplois vacants, lui, augmente. Ne dites pas que vos recettes fonctionnent.

     

    1. Le non-emploi mène à la précarité. La précarité, l’entrepreneuse londonienne elle la voit très bien quand elle arrive à Bruxelles. Viviane Teitelbaum vous en parlera après moi. Mais avoir 40% des Bruxellois qui courent aujourd’hui un risque de pauvreté , c’est consternant comme bilan.

     

    1. Il vous reste 200 jours. Ces gens attendent un Gouvernement qui soit le craquement d’allumettes dans la pénombre de leur situation.

     

    1. C’est aussi par eux, par les plus fragiles, que vous êtes attendus en premier lieu sur la lutte contre l’insécurité, contre la délinquance qui tuent la qualité de vie.

     

    1. Mon entrepreneuse, elle voit peut-être aussi au loin les travaux du Métro 3. Pour quelqu’un qui, comme elle, a abandonné sa voiture depuis longtemps grâce à un réseau de transport en commun performant, si elle savait qu’on n’a pas eu un km de métro en plus depuis 20 ans, et qu’on a déjà que quelques lignes, elle ne comprendrait pas.

     

    1. Le métro, ’c’est pourtant le mode de transport plébiscité par les Bruxellois à 72%. Les 4 nouvelles stations d’Erasme pour lesquels certains râlaient déjà à l’époque permettent aujourd’hui à 41.000 personnes de se déplacer sans polluer. Et c’est un catalyseur de développement urbain.

     

    1. Du coup, si elle était restée, elle aurait peut-être pris un Uber.

     

    1. Je dis peut-être parce que depuis que certains ont tenté d’empêcher les chauffeurs de rouler il y a deux ans, le prix a augmenté et le temps d’attente aussi.

     

    1. Son chauffeur lui aurait expliqué qu’il avait désormais besoin de plus de temps à Bruxelles et que la circulation n’allait pas nettement mieux à Bruxelles depuis qu’ils ont développé Good Move : Bruxelles est passée de la 16ème à la 14ème place de la pire ville du monde en matière de circulation. Faire de Bruxelles un laboratoire d’idéologues n’aide pas toujours.

     

    1. Il lui aurait aussi dit, ironiquement, qu’il habite Cureghem et que là, ils vont tenter un nouveau Good Move et qu’il y croit parce qu’il va peut-être être invité à une réunion de concertation cette fois-ci.

     

    1. Maintenant qu’il travaille, il cherche à acheter un logement avec sa femme. Mais avec des droits d’enregistrement beaucoup plus élevés qu’en Flandre, ils pensent, eux aussi, à quitter Bruxelles. Ils sont 45.000 aujourd’hui et chaque année ça augmente.

     

    1. Et puis il a aussi compris qu’à Bruxelles, être propriétaire c’est être perçu comme un adversaire du Gouvernement, pas comme un partenaire.

     

    1. Vu qu’il est entrepreneur, il fera d’ailleurs partie des 3000 entreprises qui emboitent le pas aux ménages chaque année et quittent aussi Bruxelles.

     

    1. Avant, quand il ne travaillait pas, ils cherchaient un logement social. Ils ont vite compris qu’il fallait oublier : le nombre de familles qui attend augmente – normal, vu que la précarité augmente à Bruxelles – et le délai d’attente augmente aussi. Plus de 10 ans d’attente en moyenne. D’ici là, leurs enfants seront grands.

     

    1. Il a décidé de sortir d’un narratif défaitiste et de chercher un job. Même si le gouvernement a voulu lui retirer sa licence il y a deux, ans, aujourd’hui il bosse et il est heureux.

     

    1. Si elle avait pris un Uber, ma Londonienne elle lui aurait demandé si les services de propreté étaient en grève. Il aurait dû avouer que non, c’est juste Bruxelles. Mais, ironiquement, il aurait ajouté qu’il est optimiste, le budget de Bruxelles-Propreté a augmenté de 26% en 4 ans – et c’était du même acabit avant : tout cet argent va bien un jour servir à quelque chose.

     

    1. Mais pas à l’innovation en tout cas. Vous avez fait une réforme des déchets ménagers à Mais vous ne l’avez pas accompagnée d’une solution durable en matière de biométhanisation. Bilan : les 26.000 tonnes d’épluchures partent à Ypres, à 110KM d’ici, le tout pour un coût de 3 millions d’euros par an. Pour votre gouverne, les discussions remontent, on sait.

     

    1. En attendant, à la veille de l’hiver, il pourrait aussi lui dire que les Bruxellois payent toujours plus cher leur gaz et électricité qu’avant, malgré votre réforme ;

     

    1. Je pourrais continuer longtemps comme ça mais je ne voudrais pas accaparer votre temps davantage, il ne vous reste après tout que 200 jours pour changer ce pauvre bilan.

     

    1. Aujourd’hui, les faits sont têtus, les chiffres aussi. On ne vous demandera pas d’être fier d’être libéral. Nous le sommes pour vous. Mais vous, êtes-vous fiers de votre bilan ?

     

    1. Il y a de l’emploi, mais pour qu’il soit activé, il faut des réformes.

     

    1. Il y a des ambitions, mais pour qu’elles se réalisent, il faut des réformes.

     

    1. Il y a des richesses, mais pour qu’elles se développent, il faut des réformes.

     

    1. Bref, Bruxelles a besoin d’un mouvement réformateur. Rendez-vous en 2024 !

     

     

  • Logement : « Nous devons faciliter l’accès aux crédits »

    Logement : « Nous devons faciliter l’accès aux crédits »

    Pour le président du MR bruxellois David Leisterh, le logement social n’est pas la seule perspective en terme de logement.

    il faut arrêter, comme le fait le PS, d’imprimer dans la tête des Bruxellois que le logement social est la seule perspective qui s’offre à eux en termes de logement . Il existe un manque de contrôle évident. De même, les critères d’adhésion à un logement social ne sont pas assez stricts. Ils ouvrent la porte à des personnes qui n’en ont peut-être pas besoin. Dans le discours de la gauche, on entend que ça : logement social, aider les plus précaires, etc. Oui, il faut aider les plus en difficulté, oui on a besoin de logements sociaux mais de façon temporaire. Cela ne doit pas être une perspective à vie. Nous voulons sortir de cette philosophie socialiste qui consiste à assigner de nombreux Bruxellois à résidence et à assistance, dans un logement social .”

    3 mesures

    Face à la hausse permanente du prix au mètre carré à Bruxelles, à la hausse du prix des loyers, le MR propose trois mesures. La première consiste à booster les prêts en second rang via le Fonds du Logement. “ Le Fonds apporterait, à taux zéro ou très préférentiel, les 20 % du montant du prêt aujourd’hui exigés par les banques et les droits d’enregistrements. Ce premier boost permettrait à la jeunesse bruxelloise d’accéder plus facilement à la propriété.”

    Deuxième axe : accélérer le processus de délivrance des permis. “À Bruxelles, ça prend trois fois plus de temps qu’en Flandre ou en Wallonie.

    Enfin, le MR entend jouer sur la fiscalité. Et propose de diminuer les droits d’enregistrement. “ On ne pourra jamais concurrencer la Flandre (3 % contre 12 % à Bruxelles, NDLR) mais 6 % à Bruxelles serait l’idéal, via pourquoi pas une diminution progressive.”

    Le MR n’est par ailleurs pas opposé à un encadrement ou blocage des loyers. “ Mais avec contrepartie. Nous proposons un système de conventionnement. Le propriétaire plafonne son loyer. En échange, il bénéficie de mesures fiscales privilégiées, d’une accélération des démarches administratives s’il veut rénover son bien. C’est du gagnant-gagnant.

    Retrouvez l’article de la DH

  • Gare du Midi : Le MR pointe l’absence de bilan du Ministre Maron qui passe entre les gouttes

    Gare du Midi : Le MR pointe l’absence de bilan du Ministre Maron qui passe entre les gouttes

    La commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois s’est réunie ce mardi matin pour un échange de vues sur les problèmes d’insécurité dans et aux abords de la Gare du Midi.

    Après avoir entendu le plaidoyer anti-fédéral du Ministre-Président Rudi Vervoort (PS), le chef de Groupe du MR bruxellois David Leisterh a réclamé par courrier la convocation en urgence de la Commission de la Santé et de l’Aide aux personnes pour y entendre le Ministre bruxellois Alain Maron (Ecolo).

    Pour rappel, il est compétent pour :

    • La santé (lutte contre les assuétudes) ;
    • La lutte contre le sans-abrisme ;
    • La santé mentale ;
    • La propreté…

    Ces compétences sont capitales pour solutionner la problématique à la Gare du Midi (et ailleurs). Il nous faut des réponses ont martelé le Chef de Groupe MR, David Leisterh et le Député-Bourgmestre Vincent De Wolf.

    David Leisterh (MR) : « Nous avons obtenu ce matin une double confirmation. Premièrement, le Ministre-Président avec Safe.brussels possède bien un rôle de coordination en matière de sécurité publique qui n’a pas été activé. Les statistiques et une enquête régionale de sécurité réalisée par BPS mettaient en lumière dès 2018 l’augmentation de l’insécurité dans les transports publics et en particulier dans la Gare du Midi ainsi que des problèmes de drogues. Le Ministre-Président devait se mobiliser dès ce moment-là. À la place, il a déclaré que Bruxelles n’avait aucun problème de sécurité ! »

    Vincent De Wolf (MR) ajoute : « Bruxelles est en grand danger, le problème grave de la Gare du Midi s’exporte aujourd’hui dans les autres stations de métro où les usagers, dont les jeunes, sont confrontés à des personnes droguées qui à même le sol prennent du crack ou s’injectent des drogues dures. Si cette situation perdure, on peut vraiment s’interroger : Bruxelles a-t-elle encore un avenir ? »

    David Leisterh (MR) poursuit : « Deuxièmement, les réponses données confirment de nombreux manquements dans le bilan du Ministre Alain Maron directement responsable en matière de sans-abrisme, de santé ou encore de propreté. Comment le Ministre explique-t-il que malgré le doublement du budget, le nombre de sans-abris a encore augmenté de 20% ces deux dernières années. Sur un budget de 55 millions d’euros, le housing first ne représente que 2,5 millions (soit 4,5%). La situation sur le terrain est aussi le résultat d’une absence de moyens en matière de répression de la malpropreté et d’un blocage idéologique. Des années de laxisme et de passivité ont conduit à ce résultat désastreux.

    Nous avons un Ministre-Président qui ouvre le parapluie fédéral pour se couvrir et son collègue absent qui passe entre les gouttes. Toutes les responsabilités dans ce dossier doivent être établies. Alain Maron doit venir au Parlement pour débattre de la situation ! »

  • Sécurité : La Gare du Midi, c’est la pointe de l’iceberg

    Sécurité : La Gare du Midi, c’est la pointe de l’iceberg

    Sur La Première avec Thomas Gadisseux, David Leisterh a pu souligner les problèmes d’insécurité à Bruxelles.

    La Gare du Midi, c’est la pointe de l’iceberg. Vous avez d’autres quartiers et d’autres gares à Bruxelles où la spirale négative de l’insécurité est de plus en plus forte. Et moi, je viens ici pour tirer la sonnette d’alarme en la matière. Pourtant, si vous regardez pas très loin, vous avez des tas de villes qui ont su, en appliquant une méthode claire et en ayant une autorité forte, inverser la tendance et faire baisser drastiquement en quelques années le taux de pourcentage de délinquance. Mais pour ça, vous avez besoin d’une méthode forte et d’une autorité forte à Bruxelles. Ces deux ingrédients manquent drastiquement à Bruxelles.

    Une question d’autorité

    Ça n’est pas toujours une question d’effectif. C’est aussi souvent une question d’autorité. Si vous n’avez pas une application effective des peines et des sanctions, ça ne sert à rien. Je vous donne un exemple. Samedi, lors de l’opération coup de poing, c’est 56 personnes qui ont été arrêtées, c’est 47 illégaux. Je vous fiche mon billet que 24h plus tard, ils étaient relâchés. Vous n’avez donc pas une application effective, dissuasive des peines. Alors, est ce qu’il faut pour autant effacer le débat sur le renforcement des moyens ? Bien sûr que oui. Il faut renforcer les moyens de la police au niveau fédéral, au niveau local aussi. On dépense en Belgique plus de 100 milliards en politique sociale et moins de 10 milliards dans les départements d’autorité. Le problème il est là aussi. Mais si vous croyez qu’en Belgique, et singulièrement à Bruxelles, on peut continuer à dépenser toujours plus sans parallèlement appliquer des réformes importantes, entre autres ici en matière d’application des peines, alors c’est qu’on n’a pas la même analyse du pays, ni de la Région.

    Retrouvez l’interview complète ici. 

  • Métro : privé et public main dans la main

    Métro : privé et public main dans la main

    Des Bons d’Etat bruxellois

    Parce qu’il ne suffit pas de blâmer l’autre pour dire qu’on a la solution. Parce qu’il faut aussi être capable d’en produire, des solutions : je vous propose celle-ci pour Bruxelles. Je me réjouis de vous lire.

    Les Bons d’Etat émis cette semaine (au rendement net de 2,81% sur un an – avec un précompte mobilier de 15% au lieu de 30%) sont déjà un succès.

    Le constat est pourtant là depuis longtemps : l’épargne des Belges est importante.

    En parallèle, la situation financière des pouvoirs publics s’aggrave dangereusement.

    Des réformes substantielles s’imposent dans de nombreux pouvoirs publics mais en parallèle des éclats de génie doivent permettre de relancer des états ou des régions qui peinent à proposer des projets structurants, ambitieux, porteurs d’emploi, de richesses et d’avenir.

    C’est le cas par exemple de Bruxelles : la dette a triplé en 10 ans et le déficit est énorme.

    Conséquence : le seul projet structurant de Bruxelles, son métro, est en danger de mort.

    Ce projet est pourtant capital pour rattraper le retard de Bruxelles en termes de mobilité.

    Le métro permet aussi de changer le visage de quartiers et de ses habitants en apportant une solution de mobilité efficace. Demandez plutôt aux habitants d’Evere ou de Schaerbeek comment ils font pour rejoindre Uccle ou Forest en moins d’une heure.

    Mais ce métro – comme d’autres projets dont Bruxelles aurait besoin – ne pourra pas se financer uniquement avec de l’argent public issue des impôts des travailleurs et des entreprises. Et il est hors de question de taxer plus encore.

    Néanmoins, Européens, Bruxellois, navetteurs ont besoin de ce métro.

    Et justement : Européens, Bruxellois, navetteurs ont peut-être envie de placer leur argent dans un projet structurant pour Bruxelles.

    A Paris, ils l’ont fait : pour financer le Grand Paris Express la Société du Grand Paris a émis des émissions obligataires qui s’inscrivent par ailleurs dans le cadre des Green Bonds Principles.

    https://lnkd.in/eXvHesBg

    Bruxelles n’est pas Paris.
    Mais Bruxelles vaut bien un métro.

  • “La gare du Midi est une maison qui brûle et Rudi Vervoort la regarde brûler”

    “La gare du Midi est une maison qui brûle et Rudi Vervoort la regarde brûler”

    Interview de David Leisterh pour La Libre Belgique.

     

    Selon David Leisterh, chef de groupe MR au Parlement bruxellois, le gouvernement régional refuse d’exercer les compétences de sécurité dont il a hérité.

    Et comment réagit Rudi Vervoort ?

    À chaque goutte qui tombe, il tire le parapluie fédéral. Je ne suis pas d’accord. Il n’a peut-être pas toutes les compétences, mais lors de la dernière réforme de l’État, Bruxelles en a obtenu une large série en matière de sécurité. Elles ont d’ailleurs été traduites dans la création d’un énième organisme, safe.brussels, chargé de coordonner et d’assurer la sécurité des Bruxellois.

    Il y a un patron à Bruxelles et c’est Rudi Vervoort. Mais il refuse d’endosser ce leadership politique en matière de sécurité. On voit le résultat. La gare du Midi, c’est une maison qui brûle depuis des années et que Rudi Vervoort regarde brûler. Si j’étais ministre-Président, ça fait longtemps que j’aurais réuni tout le monde.

    Ridouane Chahid (PS) estime que la situation à la gare du Midi est due au désinvestissement du précédent gouvernement MR-N-VA.

    En voilà un autre qui tire le parapluie fédéral. Bruxelles a été refinancée plusieurs fois. Où sont partis tous ces budgets ? On peut continuer à envoyer davantage de policiers à la gare du Midi mais si, dès le lendemain, les personnes arrêtées sont relâchées, ça n’aura pas d’impact. Cela vaut pour les délinquants et les sans-papiers. La réponse doit être plus dure.

    Pour un sans-papiers qui commet un acte illégal, il doit y avoir une expulsion automatique. Et pour les délinquants, le fédéral plaide depuis longtemps pour des peines moins laxistes. On se retrouve, en Belgique, avec une image de paradis pénal, comparé aux pays voisins.

    Que faudrait-il faire à la gare du Midi ?

    Pour s’assurer qu’un quartier ne tombe pas en déliquescence, trois ingrédients doivent être appliqués : la répression, la réhabilitation et la reconstruction. Comme l’a fait Malines. Et sur ces trois points, à Bruxelles, le gouvernement s’est planté. Prenons aussi à la gare du Nord, où c’est tout aussi grave, si pas pire. J’y suis allé hier matin à 8 heures. Je tire mon chapeau aux travailleurs qui, tous les jours, descendent de leur train, traversent tunnels et trottoirs pour monter dans une des tours alentour, car c’est extrêmement dangereux.

    Une fois que vous avez réprimé, que faites-vous ?

    Le second ingrédient, c’est la réhabilitation, l’accompagnement social, comme cela s’est fait à Malines aussi, avec la réorientation vers l’emploi. Là aussi, à Bruxelles, l’échec est considérable. Le dernier angle, c’est la reconstruction. Il faut faire du beau là où c’est moche. La gare du Midi, c’est l’une des plus moches en Europe.

    Comment réhabiliter la gare du Midi ? Plusieurs projets existent depuis des années, comme le nouveau siège de la SNCB. Il y a aussi un projet de contrat de rénovation urbaine du gouvernement.

    Il faut s’assurer que les procédures urbanistiques soient beaucoup plus rapides et efficaces. À Bruxelles, il faut en moyenne 2 à 3 ans de plus qu’en Flandre et en Wallonie pour avoir un permis. Si vous y ajoutez une certaine paresse politique, certains projets prennent au moins 20 ans.