Catégorie : Anne-Charlotte d’Ursel

  • Zone de basses émissions : le MR demande de renforcer le soutien aux Bruxellois

    Zone de basses émissions : le MR demande de renforcer le soutien aux Bruxellois

    Zone de basses émissions (LEZ) à Bruxelles : échec cuisant des primes Bruxell’Air tant pour les ménages que pour les entreprises. Le MR demande de renforcer le soutien aux Bruxellois.

     

    La Députée, Présidente de la Commission de la Mobilité au Parlement bruxellois, Anne-Charlotte d’Ursel (MR) a interpellé ce matin à la fois le Ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron (ECOLO) sur le bilan de la prime Bruxell’air nouvelle version, et la Secrétaire d’État bruxelloise à la Transition Économique, Barbara Trachte (ECOLO), concernant l’efficacité des primes LEZ suite à sa réforme. Le jugement est sans appel pour la prime Bruxell’air, malgré les nouveaux moyens budgétaires, la prime reste fortement sous-utilisée.

    « 25 000 véhicules supplémentaires ont été exclus de la zone de basses émissions (LEZ) en 2022 mais seulement 2.089 personnes ont demandé une prime Bruxell’air. À peine 8% des Bruxellois visés ont donc trouvé la prime intéressante. Que sont devenus les 23.000 ménages restants ? Ont-ils racheté une voiture, n’ont-ils pas été suffisamment informés pour recevoir la prime ou bien la prime est bien trop insuffisante par rapport aux besoins ?» s’interroge la libérale.

    Le MR en est convaincu, les montants de la prime Bruxell’Air mêmes augmentés restent beaucoup trop faibles. 500, 700 ou 900 euros ces montants sont totalement insuffisants pour équiper toute famille de vélos ou pour couvrir les frais d’un abonnement STIB au-delà d’une année. Ne parlons même pas d’un vélo-cargo dont le prix moyen minimum est de 2.500 euros ou de l’achat d’un véhicule électrique. Pour le MR, on peut également déduire de ces chiffres qu’une majorité de familles a préféré racheté un véhicule ou faute de pouvoir d’achat et d’information a tout simplement perdu son moyen de locomotion. 1 million d’euro, soit à peu près le 1/3 du budget n’a pas été liquidé.

    Le bilan est encore plus catastrophique concernant la prime LEZ pour les entreprises. Celle-ci avait connu jusqu’ici un succès plus que relatif puisqu’en 2018, année de sa création, à peine 5 primes avaient été accordées contre à peine 10 en 2020. Au vu de ces résultats catastrophiques la prime a été révisée en 2022. En attendant, 6.700 entreprises ont dû la même année se séparer de camionnettes considérées comme trop polluantes. Aujourd’hui on apprend que seules 11 primes ont été accordées en 2022.

    La Députée MR rappelle que la politique de sortie des moteurs thermiques des entreprises doit s’accompagner de mesures ciblées et efficaces, en prenant en compte les différentes tailles d’entreprises, les types d’activités et les réalités du marché. « La prime LEZ ne fonctionne pas. Combien faudra-t-il encore d’années pour que la prime LEZ soit à la hauteur des attentes de nos entrepreneurs et indépendants et de l’enjeu environnemental et climatique ? » s’indigne la Députée libérale.

    Le MR demande également l’ouverture de la prime Bruxell’air aux primes à l’achat de véhicules électriques comme chez nos voisins français, allemands, hollandais, luxembourgeois. Elle cite en exemple la LEZ de Rotterdam : « Cette politique a atteint ses objectifs en offrant des primes allant de 1 000 à 2 000 euros aux personnes qui se débarrassaient de véhicules polluants. Rotterdam a également encouragé l’achat de voitures électriques en proposant une prime allant jusqu’à 6 500 euros, pourquoi une approche similaire ne pourrait pas être adoptée à Bruxelles ? »

    Face au constat développé par le Ministre, le MR plaide pour que cette prime puisse bénéficier d’un budget beaucoup plus important mais aussi mieux ciblé pour soutenir efficacement les Bruxellois qui décident de se passer de leur voiture au profit d’un autre mode de transport et ceux qui ont besoin de leur véhicule dans leur métier de tous les jours. Cela doit devenir une priorité de ce Gouvernement pour ne laisser personne en marge de la transition. De nombreux citoyens, travailleurs, indépendants et personnes ayant leur mobilité réduite, personnes âgées, personnes malades, en traitement dans nos hôpitaux bruxellois se retrouvent aujourd’hui sans solution. Et pendant ce temps-là, les mesures d’interdiction se suivent et se renforcent en mettant en grande difficulté des Bruxellois qui ne savent pas comment ils vont s’en sortir pour remplacer des véhicules dont ils ont besoin pour vivre et travailler.

    « Une transition réussie, c’est une transition bien accompagnée » conclut l’élue libérale.

  • Interdire les trottinettes et vélos électriques sur les piétonniers à forte fréquentation

    Interdire les trottinettes et vélos électriques sur les piétonniers à forte fréquentation

    Le MR, via Anne-Charlotte d’Ursel et David Weytsman, ont déposé une proposition législative visant à interdire l’utilisation du vélo et des trottinettes électriques sur les piétonniers à forte fréquentation de la capitale.

    Les députés justifient l’option de l’interdiction par « l’explosion de l’insécurité routière ces dernières années et une volonté de garantir la sécurité et le confort des PMR qui rencontrent de plus en plus de difficultés pour se promener sur le piétonnier du centre ou la chaussée d’Ixelles. Aux yeux des deux élus libéraux, le plan de mobilité de la majorité PS-Ecolo-DEFI « Good Move » favorise la cohabitation pour une série de voiries. Ces dernières années, l’augmentation des espaces partagés a pourtant créé « un véritable chaos, mettant en danger la sécurité de nombreux individus ». Les piétonniers à forte fréquentation du centre-ville ne font pas exception et se retrouvent souvent encombrés, rendant la circulation difficile, voire dangereuse pour les PMR et les seniors dont les plaintes se multiplient.

    La proposition déposée par le MR prévoit donc l’interdiction formelle de l’utilisation des vélos et des trottinettes électriques sur les piétonniers à forte fréquentation qui ne sont pas dotés d’une bande dédiée et séparée des piétons.

  • Le MR recale le plan Good Living

    Le MR recale le plan Good Living

    Si le MR Bruxelles accède à la majorité régionale en 2024, nous nous engageons à annuler le futur règlement d’urbanisme s’il reste en l’état.

    « Un plan inapplicable”

    « Le problème de l’actuelle RRU, trop strict et entraînant des dérogations systématiques, est bien connu. Mais on n’est pas obligé de faire le grand écart et de faire reposer un règlement sur des principes flous comme la “densification équilibrée” ou le “respect de la scénographie urbaine”, explique Gaëtan Van Goidsenhoven.

    David Leisterh complète : « On va aller vers un urbanisme de l’opposition systématique où tout sera contestable puisqu’il n’y a pas de règles. Cela met les promoteurs dans une position d’incertitude. Nous avons donc peur que le secteur en pâtisse et avec lui, l’emploi« .

    Geoffroy Coomans souligne enfin que « sur les gabarits, aucune limite claire n’est indiquée pour les bâtiments les plus larges« . Le MR veut proposer un système de “cônes de vue protégée” pour épargner les perspectives remarquables de Bruxelles comme la vue sur la Cathédrale ou le Palais de justice par exemple. “On ne veut pas d’un urbanisme réglementé au doigt mouillé.”

    Des règles trop restrictives

    Certaines règles du texte en débat sont trop restrictives et dogmatiques. En effet, la majorité prévoit qu’en voirie publique, la surface de pleine terre végétalisée représente au moins 10 % de la superficie de cette voirie. Or, selon Vincent De Wolf, « il n’est pas fait mention des rues ou le bâti est ancien, très implanté dans certains quartiers. Faciliter l’infiltration de l’eau dans le sol est une bonne chose, mais dans certains endroits, cela peut endommager le bâti”.

    Stationnement : des imprécisions

    On fixe des objectifs de réduction de place de stationnement sans même connaître la situation exacte à Bruxelles. La fin du stationnement en épi concernera à terme 13 000 places. Certaines communes seront plus impactées comme Koekelberg pour laquelle ce type de stationnement représente 19 % des emplacements de parking. Quelles compensations sont prévues ?” s’interroge Anne Charlotte d’Ursel.

     

    Retrouvez l’article complet de la DH.

  • Des métros la nuit et des Noctis dès le jeudi: le MR veut une offre de transports en commun élargie le week-end

    Des métros la nuit et des Noctis dès le jeudi: le MR veut une offre de transports en commun élargie le week-end

    Avec l’affaire du Fuse, Anne-Charlotte d’Ursel, Députée MR, revenait à la charge la semaine dernière pour défendre sa proposition et donner plus de moyen au Conseil Bruxellois de la Nuit. C’est une autre proposition à destination des noctambules qu’elle fait aujourd’hui. En proposant de renforcer l’offre en transport en commun la nuit, notamment le week-end.

     

    Restaurants, bars, théâtres, boîtes de nuit, cinémas, entament une seconde vie une fois la nuit tombée. En semaine comme le week-end, notre ville dort de moins en moins. Elle offre un large panel d’activités festives, gastronomiques et culturelles. S’ajoutent les personnes travaillant à horaires décalés ou travaillant de nuit. Les données publiées en 2018 par le centre flamand « Het Steunpunt Werk » donnent le chiffre de 30.000 travailleurs bruxellois qui travaillent de nuit. Pourtant, l’offre de nuit reste assez limitée en Région bruxelloise. » commence la Députée libérale à l’origine de la Proposition.

     

    David Weytsman, cosignataire, continue: “Les métros s’arrêtent à minuit et demi la semaine comme le week-end, les bus et les trams roulent au maximum jusqu’à 1h du matin, la semaine comme le week-end également. On compte également les 11 lignes de Noctis, qui roulent de minuit à 3h mais qui sont limitées au vendredi et au samedi. On peut également citer l’offre de taxis partagés Collecto, mais ceux-ci ne roulent qu’entre 23h et 6h du matin et seulement à Bruxelles. La capitale de l’Europe peut et doit faire mieux, surtout quand on regarde ce qui est fait ailleurs. »

     

    Les auteurs ont alors étudié l’offre dans les villes voisines, et il semble bien que Bruxelles soit en reste. À Paris, les lignes de Noctiliens tournent toute la semaine entre minuit 30 et 5h30 environ. Elles prennent d’ailleurs le relais du réseau de métro qui tourne jusqu’à 1h15 en semaine et jusque 2h15 le week-end. À Londres, les services de bus de nuit couvrent la période correspondant à la fermeture du métro et au début des services de bus qui circulent le jour et de nombreux itinéraires de bus fonctionnent 24h/24. À Berlin, pendant la semaine, des autobus remplacent les métros entre environ 1h et 4h30. Le vendredi soir, le samedi soir et les veilles de jours fériés, les métros et les S-Bahn (les trams) fonctionnent même en continu pendant toute la nuit. À Rome, la vingtaine de lignes de bus de nuit roulent de minuit à 5h du matin.

     

    Anne-Charlotte d’Ursel détaille alors: « Nous demandons au Gouvernement de proposer des Noctis dès le jeudi car on sait bien depuis de nombreuses années que le jeudi soir est souvent destiné à des afterworks et soirées. Nous demandons également d’étudier la possibilité d’étendre les horaires du réseau de métro durant le week-end jusqu’à 3h du matin et de mettre en place une concertation avec la Région flamande afin d’analyser la possibilité d’étendre à la périphérie le champ d’action des Collecto. Une véritable stratégie pour les bruxellois comme pour nos visiteurs, étrangers ou brabançons. »

     

     

  • Installer un Maire de la Nuit pour créer une politique de la vie nocturne à Bruxelles

    Installer un Maire de la Nuit pour créer une politique de la vie nocturne à Bruxelles

    Anne-Charlotte d’Ursel et David Weytsman veulent la création de la fonction de maire de la nuit bruxelloise, bourgmestre de la nuit ou nachtburgemeester comme dans une quarantaine de villes comme Amsterdam, Londres, Paris ou New York.

    Une véritable politique de la nuit

    L’annonce d’une possible fermeture du Fuse (la célèbre boîte de nuit bruxelloise qui fait la part belle à l’électro et la techno (près de 60.000 personnes ont déjà signé la pétition sur https://chng.it/RgdcPrXYn6) illustre à point nommé la nécessité de créer pour Bruxelles une véritable politique de la vie nocturne pour créer des environnements plus dynamiques, plus sûrs, plus inclusifs, plus accessibles.  Une vision qui permettrait de concilier les besoins d’une grande capitale internationale pour développer la culture, la fête, la musique, les restaurants, les bars et boîtes de nuit et de l’autre côté le droit à la tranquillité et la lutte contre les nuisances sonores et le tapage nocturne.

    Inspiré par la situation catastrophique vécue au sortir de la crise Covid par l’Horeca et le monde de la nuit en général, nous avons déposé une proposition au Parlement bruxellois visant à créer une nouvelle fonction d’ambassadeur du monde de la nuit. Il représente un rôle moderne et hybride destiné à assurer, comme personne de contact permanent, une meilleure gouvernance urbaine et la défense des intérêts économiques du monde de la nuit et de ses aficionados.

    Davantage de soutien

    Il existe depuis peu à Bruxelles un Conseil bruxellois de la Nuit qui rassemble des représentants de la Brussels By Night Federation, de la police, du SIAMU, de Bruxelles Environnement, des communes mais cet organe n’a été doté ni d’un capitaine qui incarne la fonction ni d’un cap précis. Il lui faut aujourd’hui en plus d’un soutien financier, matériel et logistique, un visage, élu  par la population et les membres du Conseil, qui fera le relais entre les autorités, les administrations, les citoyens et les acteurs sur le terrain.

    Le maire de la nuit permettrait de régler des conflits comme celui du Fuse en travaillant en amont avec les autorités politiques, les riverains, l’Horeca et les clubs, bien avant le dépôt d’une plainte. Ce représentant du monde de la nuit se devrait aussi de travailler avec le secteur sur des règles spécifiques ou avec les autorités sur des zones pourquoi pas souterraines où les normes pourraient être dépassées sans gêner de riverains.En défendant l’économie nocturne, le maire de nuit permet ainsi la sauvegarde de la pétillance et l’attractivité de notre capitale et de la survie de tout le microcosme qui lui est associée : musiciens, artistes, techniciens, graphistes, HORECA, etc… et bien sûr les touristes.
  • Budget mobilité 2023 : une copie à revoir pour le MR

    Budget mobilité 2023 : une copie à revoir pour le MR

    Il est temps de stopper cette politique de mobilité en échec prendre le temps de l’analyse.

    « L’échec de la concertation autour de Good Move n’est plus à démontrer.  Il est temps de stopper cette politique et de prendre le temps de l’analyse. Nous demandons au Gouvernement de revoir le modèle des mailles : leur taille, leur fonctionnement et la faiblesse des filtres mis en place à l’égard des riverains, des commerçants, livraisons, taxis, véhicules de secours. Ne plus lancer de nouvelles mailles sans avoir analysé les raisons de ces échecs, tant sur la forme que sur le fond », déclare Anne-Charlotte d’Ursel à l’adresse de la Ministre Groen. « Aujourd’hui on assiste à des refus ou des reculs dans de nombreuses communes. Les Collèges et Bourgmestres de Schaerbeek, Jette, Koekelberg, Anderlecht, Woluwe-Saint-Lambert, Evere… peuvent en témoigner.  Malheureusement ces échecs et retour en arrière ont fait perdre beaucoup de temps et d’argent à la Région et cela continue dans le budget 2023. Cela doit cesser », continuait la Députée libérale.

     

    David Weytsman, lui aussi Députée MR, déplorait l’accroissement de l’insécurité routière et l’échec de l’apaisement tant vendu par la Ministre Groen :

     

    « Les chiffres sont accablants. Il n’y a jamais eu autant d’accidents à Bruxelles. Il n’y a jamais eu autant de blessés, leur nombre dépasse même les seuils des années précédant la pandémie. Sur ces 9 premiers mois de l’année 2022, Bruxelles a enregistré 3 059 accidents corporels, dont 7 décès et 3 556 blessés. C’est malheureusement à l’opposé de la vision ZERO. Les ECOLO souhaitent une « Ville apaisée » mais nous constatons tout le contraire: Le nombre d’accidents corporels et le nombre de blessés atteignent même le plus haut niveau de ces dix dernières années », s’inquiétait-il.

     

    Travailler sur l’infrastructure

    Pour le MR c’est là en partie l’échec de l’urbanisme de guérilla et des blocs de béton : « Sans aménagements de qualité préalables, la Ville 30 était vouée à l’échec. Pourtant, on constate quand même dans ce budget une baisse des dépenses dans l’allocation relative aux dépenses pour travaux relatifs aux voiries et infrastructures dans le cadre de la sécurité routière est même rabotée de 20% ! Comment expliquer cela ? C’est sur l’infrastructure que nous devons travailler en premier ! », continue le Député.

     

    L’état des tunnels a également animé les interventions du Groupe MR. David Weytsman se disant préoccupé pour la sécurité des Bruxelloises et Bruxellois : « Je ne partage pas le choix politique du Gouvernement de lisser ces investissements dans le temps. Pascal Smet voulait mettre tout en place pour une fin de travaux en 2026, le gouvernement quant à lui décide de postposer ces travaux à 2032. Pourtant les Groupes PS et DEFI ont tous deux manifesté leurs craintes par rapport à l’assurance de sécurité de la Ministre, notamment dans le tunnel Botanique pour lequel un Député socialiste averti en Commission que les communes de Bruxelles-Ville et Saint-Josse s’inquiètent de l’état de la balustrade. C’est très inquiétant ! », continue le Député qui réclamait également la mise sur pied d’une patrouille d’intervention mobilisable par Mobiris, une recommandation de l’expert ayant réalisé le dernier audit tunnel mais qui ne transparait pas dans le budget.

     

    Aucune vision dans le budget

    Enfin, Anne-Charlotte d’Ursel a interrogé la Ministre sur la gestion chaotique du stationnement : « Le nouveau contrat de gestion de l’Agence prévoit de nouvelles missions. On est en droit de se demander comment Parking.Brussels va-t-elle pouvoir les assumer. Elle qui n’assumait déjà pas les anciennes sachant que le gouvernement diminue l’enveloppe d’investissement de l’agence. On attend par exemple désespérément la mise en place d’un véritable réseau de téléjalonnement en temps réel sur le ring de Bxl et dans la ville pour guider les automobilistes jusqu’aux différents parkings comme dans n’importe quelles grandes villes d’Europe ? Comment va-t-elle mener à bien la réalisation et l’opérationnalisation de nouveaux parkings de dissuasion qui demandent des investissements importants ? Aucune vision ne transparait dans ce budget alors qu’il s’agit de priorités pour éviter du trafic inutile. »

     

  • Good Move – Le MR veut une consultation d’au moins moitié de la population concernée

    Good Move – Le MR veut une consultation d’au moins moitié de la population concernée

    Good Move a manqué de concertation, c’est indéniable. Trop de problèmes rencontrés sont le fruit d’un manque de dialogue avec les riverains et les commerces locaux. C’est pourquoi, avec Anne-Charlotte d’Ursel, nous souhaitons que les élus libéraux déposent des motions dans les communes afin d’organiser des consultations qui visent à toucher au moins 50% de la population des quartiers concernés.

    Nous déposerons dans les différentes communes concernées par les projets de plans de circulation liés à Good Move des motions visant l’organisation de consultations d’au moins 50% de la population des quartiers concernés.

    « Concrètement, 50% des personnes concernées par le réaménagement devront être consultées et 50% des votants devront soutenir le projet, faute de quoi il conviendra de l’amender« , ont indiqué le président de la régionale du MR David Leisterh, et la présidente de la commission de la Mobilité du parlement bruxellois, Anne-Charlotte d’Ursel. Déplorant que, dans plusieurs quartiers, les aménagements en matière de mobilité avaient été opérés à la hussarde, selon eux à l’instigation des écologistes, les deux mandataires libéraux ont affirmé que le Mouvement Réformateur Bruxellois soutenait une « évolution de la mobilité, pour améliorer la qualité de l’air, pacifier les quartiers, embellir la ville et soutenir les commerces« .

    Les élus du MR défendent des aménagements pour tenir compte de ces différentes préoccupations et ne sont pas les défenseurs du « tout à la bagnole ». Le MR Bruxelles déposera des motions dans les différentes communes concernées, pour poser un cadre objectif à la concertation. En cas d’adoption, 50% des personnes concernées par le réaménagement devront être consultées et 50% des votants devront soutenir le projet, faute de quoi il conviendra de l’amender.

    La députée Anne-Charlotte d’Ursel, présidente de la Commission Mobilité au Parlement bruxellois a par ailleurs demandé avec force la création de la charte de la participation citoyenne inscrite dans Good Move comme préalable pour baliser la coconstruction des projets de mobilité et de réaménagement de l’espace public.

  • Good Move: quand la majorité bruxelloise déraille (carte blanche)

    Good Move: quand la majorité bruxelloise déraille (carte blanche)

    Ce n’est plus une surprise pour personne, Bruxelles est la reine des embouteillages. Cette congestion automobile impacte négativement la qualité de vie de ses habitants, en particulier l’air que nous respirons, et freine le développement économique de notre Capitale, écrivent plusieurs membres du MR.

    Les plans régionaux de mobilité Iris I (1998) et Iris II (2010) promettaient déjà de solutionner ce point noir grâce à un important basculement de la voiture vers les transports collectifs. La déception sera grande : contre-performances des trams et des bus avec non pas une hausse mais une baisse de la vitesse commerciale, aucune nouvelle ligne de métro (hormis l’achèvement des projets commencés avant la régionalisation) et un résultat franchement médiocre pour les parkings de transit. Deux échecs successifs cuisants, sans pour autant affoler l’exécutif bruxellois.

    Quelques recyclages d’objectifs plus tard, l’équipe Vervoort repart pour un tour avec la famille écologiste à bord. Good Move naît, espérant offrir ainsi une roue de secours aux crevaisons du passé. La nécessaire transition environnementale en matière de mobilité n’est plus contestée par personne et est même largement désirée. Malgré cette évolution, Good Move, rebaptisé Bad Move ou Good Luck, ne passe pas auprès des Bruxellois. Habitants, commerçants, indépendants, dénoncent l’absence de concertation. Les nouvelles mailles de circulation créent plus de congestion alors que Good Move promettait la diminution les embouteillages et de la pollution.

    Porté par la Ministre E. Van den Brandt (Groen) et sa troupe d’échevins de la même couleur politique, Good Move divise les Bruxellois au point de déclencher un mouvement de désolidarisation au sein du PS et chez Défi, pourtant partenaires. Même le Ministre- Président (PS) n’en veut plus.

    Et si l’échec de Good Move était avant tout un problème de méthode ? Quels remèdes appliquer pour soigner les maux d’une politique de mobilité imposée sans réelle concertation et rassembler les Bruxellois autour d’un projet positif de transition ?

    1. Exit la concertation de façade pour mener une concertation plus large et plus inclusive

    Si Good Move était parti d’un bon pied en impliquant la société civile lors de son élaboration au niveau régional, la suite des évènements présente de nombreux manquements en

    matière de concertation à commencer par le non-respect du renforcement des mécanismes de co-construction prévu par le plan Good Move.

    La Charte de participation citoyenne qui devait être rédigée et qui visait à assurer le bon déroulement du processus de concertation n’a jamais vu le jour. Il n’existe pas non plus de mode d’emploi uniforme à destination des communes qui n’ont pas été correctement outillées comme le prévoyait pourtant le plan. La Ministre a, elle-même, reconnu ces manquements. Même constat concernant le cahier des charges envoyé par la Région aux communes dans le cadre de l’élaboration des plans communaux de mobilité. Aucun élément n’y figure au sujet de la consultation ou de la participation citoyenne.

    Ce manque de considération en pratique pour les processus de participation est pour le moins étonnant de la part d’une ministre écologiste qui érige la participation en fétiche.

    En place et lieu des nouvelles commissions délibératives chères et encore trop peu efficaces, il aurait sans doute été plus utile de mener une large consultation populaire si l’outil avait existé comme les libéraux le réclament depuis 2015 afin que l’ensemble des Bruxellois, et pas un tout petit échantillon, puissent se prononcer sur les grands plans de mobilité.

    Troisièmement, nous nous questionnons sur la qualité des consultations qui ont été menées et le rôle joué par l’ensemble des ASBL abondamment subsidiées par la Ministre, véritable bras armé d’Ecolo – Groen. Souvent parties prenantes, voir plus à ces réunions, ces lobbies de Good Move auraient-ils contribuer à biaiser les résultats en matière d’adhésion et gonfler les chiffres de la participation aux consultations ? Le simple constat que Good Move suscite aujourd’hui plus d’opposition que d’adhésion malgré les moyens déployés questionne clairement la méthode.

    2.     Inverser la politique menée « des restrictions d’abord et des alternatives ensuite »

    Comme pour les plans précédents, la réussite de Good Move dépend essentiellement de l’amélioration substantielle des alternatives pour parvenir à diminuer l’usage de la voiture individuelle : une plus grande offre de transports en commun avec notamment l’extension du métro, davantage de fluidité sur les grands axes pour apaiser les mailles de quartiers, le recours aux nouvelles technologies, le développement de la mobilité électrique, l’amélioration du réseau cyclable, un plan piétons, etc. Sur papier, Good Move a tout pour plaire mais à condition de faire les choses dans le bon ordre et selon des priorités clairement identifiées.

    Or à Bruxelles, les restrictions en matière de mobilité arrivent plus vite que le renforcement des alternatives. Cette transition mal accompagnée pousse naturellement

    une grande partie de la population précarisée à la rejeter. Si un ménage sur deux ne possède pas de voiture, Bruxelles enregistre aussi un taux de pauvreté record et la caricature selon laquelle seuls les riches possèderaient une voiture est très éloignée de la réalité. Mettre tous les usagers sur un pied d’égalité créée aussi une discrimination qui renforce ce sentiment de rejet. Une personne à mobilité réduite âgée ou en situation de handicap, un indépendant, un chauffagiste, un plombier un fleuriste ou un livreur, n’aura pas accès aux mêmes alternatives qu’une personne valide ou un employé de bureau. Le problème est que Good Move met tout le monde dans le même sac avec des alternatives encore pour la plupart insuffisantes.

    • Une offre de transport en commun encore insuffisante : une fréquence trop basse, un réseau qui s’est peu étendu ces dernières années, pas encore de métro au nord ou au sud, un manque d’accessibilité pour les PMR, peu de transports la nuit, manque de sécurité, de plus en plus lié à la consommation de drogues ;
    • Une mobilité électrique sous-développée : avec un objectif de 600 bornes pour la fin de l’année, le gouvernement bruxellois est loin derrière son objectif de 11.000 bornes en 2035 ;
    • Un cadre relatif à la micromobilité encore lacunaire : une ordonnance a été adoptée au printemps pour encadrer l’usage et le stationnement des trottinettes électriques, les communes attendent les arrêtés d’exécution pour pouvoir l’appliquer ;
    • Une politique en matière de parking de dissuasion balbutiante : un nombre de places insuffisant, une politique tarifaire trop changeante, pénalisante pour les commerces et non-accessibles aux exclus de la LEZ ;
    • Une réforme du secteur du transport rémunéré de personnes qui vient à peine d’entrée en vigueur, avec pour conséquence les taxis les plus chers d’Europe ;

    Non, Bruxelles n’a pas encore suffisamment développé d’alternatives à la voiture individuelle.

    Pourtant les solutions ne manquent pas mais sans doute demandent-elles plus d’efforts que la facile application de restrictions. Nous avons déposé au Parlement bruxellois plusieurs textes visant à développer une meilleure offre de transport la nuit, l’ouverture de nouvelles lignes de bus grâce à la gestion déléguée comme à Bordeaux, ou encore un service de transport à la demande en complément de l’offre STIB existante. Nous défendons aussi le développement du covoiturage ou encore d’une mobilité dite intelligente. Une étude

    d’Agora démontre qu’il est possible de diminuer la congestion de 30% à Bruxelles grâce aux nouvelles technologies qui permettent une meilleure gestion des flux. En espérant atteindre un même résultat, le gouvernement bruxellois a préféré investir les 50 millions de fonds du plan de relance européen dans une nouvelle taxe kilométrique, qui punira les travailleurs, sans accord à ce stade entre les trois régions.

    Nous déplorons aussi qu’il aura fallu presque 8 ans au gouvernement bruxellois pour

    s’accorder sur une réforme du secteur des taxis, Uber, Heetch et autres LVC qui pourtant sont une excellente alternative à la voiture individuelle.

    3.     Continuer le développement des pistes cyclables mais avec de meilleurs aménagements

    En matière de pistes cyclables, si l’on peut saluer un certain rattrapage de la Ministre Van den Brandt pour enfin concrétiser les objectifs de son prédécesseur P. Smet, là aussi la méthode est de plus en plus décriée : recours massif au béton avec des blocs qui enlaidissent considérablement la Capitale, peinture, potelets ou clous, piste

    monodirectionnelle ou bidirectionnelle. D’une voirie à l’autre, tout change, rien ne se ressemble. Bruxelles est devenue un laboratoire d’essai avec pour cobayes ses habitants et ce, parfois au prix fort de la sécurité routière.

    Les tensions entre voitures et cyclistes, cyclistes et piétons n’ont jamais été aussi fortes et la sécurité est devenue une règle à géométrie variable, surtout à l’égard des piétons. Ce développement chaotique est peu flatteur pour la cause. Les règles en matière de sécurité routière doivent s’appliquer à tous et les nouvelles pistes doivent mieux s’intégrer dans le paysage urbain.

    Nous plaidons également pour que les pistes et les mailles s’accompagnement d’une meilleure réflexion en termes de planification urbaine et de nouveaux espaces verts.

    On notera aussi les spectaculaires ratés comme les trois pistes cyclables du boulevard Lambermont ou les décisions davantage motivées par un bon coup de com’ que par la sécurité, comme la pérennisation de la piste de la rue de la loi mais du côté opposé à celui préconisé par le Gracq. Continuer le développement d’un véritable réseau de pistes cyclables, vite mais mieux, nous parait essentiel. Si une forme de rattrapage est nécessaire, Copenhague n’est pas devenue la référence de la ville cyclable en un jour, ni en deux ans.

    4.     Stopper la politique contreproductive du « tout, partout et en même temps » pour suivre un meilleur tempo

    Les grands changements requièrent du temps et de la compétence. Du temps pour informer, créer suffisamment d’adhésion, implémenter correctement les changements. De la compétence pour bien planifier, anticiper les difficultés et prévoir les solutions adéquates. Si Bruxelles a pris du retard en matière de mobilité, il n’est pas correct de la part du gouvernement bruxellois d’en faire maintenant porter le poids aux Bruxellois avec une politique du changement « tout, partout et en même temps…et tant pis si ça bloque ! »

    À ce niveau aussi Good Move a connu plus d’un couac. L’absence par exemple de dérogations pour les livreurs ou les bus scolaires lors de l’implémentation de la maille Pentagone a révélé à tout le moins un certain degré d’amateurisme. Les autorités bruxelloises n’ont pas non plus veillé à fluidifier le trafic sur les grands axes alors qu’il s’agit de la seule manière de progressivement diminuer le trafic de transit dans les quartiers. Pire encore, les travaux sur la petite ceinture ont engendré des embouteillages monstres. Tout ceci était prévisible mais n’a pas été anticipé.

    Ce mauvais tempo couplé à l’absence d’alternatives coûte malheureusement cher aux acteurs économiques mis sur une voie de garage. Good Move n’intègre pas dans son logiciel l’impact de ces changements sur les quartiers commerçants comme le dénonce entre autres l’IEB (Bruxelles Inter-Environnement).

    Simplement balayer cette réalité d’un revers de la main en accusant les lanceurs d’alerte comme le SNI de faire du Bruxelles bashing ou le MR d’être un parti conservateur pro- voiture revient à condamner Bruxelles à une longue traversée du désert sur le plan économique avec toutes les conséquences en matière d’emploi et sur le plan social.

    5. Plus le tempo du changement est rapide, plus l’accompagnement doit être conséquent

    Enfin, si Good Move est aussi mal accueilli, c’est aussi parce qu’il arrive après d’autres politiques punitives en matière de mobilité qui n’ont pas correctement été accompagnées avec un impact négatif sur le pouvoir d’achat.

    Nous avions pourtant réclamé un meilleur accompagnement de la LEZ (Zone de basses émissions) ou demandé un moratoire temporaire compte tenu de la crise du Covid et maintenant des prix énergétiques. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement na pas freiné sa politique pour autant, contrairement à la Flandre. La décision prise au printemps de doubler les tarifs de stationnement et d’étendre les horaires payants, a aussi porté un coup au portefeuille des ménages.

    Cette accélération des politiques anti-voitures n’est pas suffisamment compensée et ne laisse pas le temps nécessaire aux Bruxellois pour s’adapter. Un meilleur accompagnement aurait permis sans nul doute une meilleure adhésion. Même renforcé, le budget dédié aux primes Bruxell’Air voyage toujours léger (à peine 4 millions d’euro). Ainsi un ménage à faibles revenus qui rend sa plaque d’immatriculation reçoit une prime de 900 euros. Ce montant couvrira deux abonnements d’un an à la STIB ou le quart du prix moyen d’un vélo cargo. Et puis quoi ensuite ? Cet exemple montre bien la déconnexion des politiques mises en œuvre qui aggravent la fracture socioéconomique déjà beaucoup trop importante à Bruxelles.

    6.     Relancer la concertation pour repartir sur le bon chemin ensemble

    Si ces dernières semaines ont mis en exergue la mauvaise méthode Good Move, le gouvernement bruxellois peut encore ajuster le cap et revoir sa méthode.

    Les citoyens mécontents expriment des considérations légitimes et méritent d’être entendus. Nous demandons au gouvernement bruxellois et aux collèges des communes concernées de les écouter. Une concertation plus large et plus approfondie doit être menée. Une méthode éprouvée par certains élus locaux libéraux consiste à n’avancer sur un projet de mobilité qu’une fois qu’il a récolté 50% d’adhésion. Cette méthode demande plus

    d’efforts mais évite les allers-retours contre-productifs et garantit une participation citoyenne plus active.

    Good Move doit aussi être remis à plat au niveau régional pour avancer plus vite en matière de solutions que de restrictions. Les Bruxellois ont besoin de retrouver de la cohérence. Certains partis (PS, Défi) louent le plan à la région mais le torpillent dans certaines communes. Cette schizophrénie creuse un peu plus le fossé entre les politiques et les citoyens. Nous le déplorons.

    Si les tensions doivent être apaisées et que nous dénonçons fermement toute violence ou dégradation de l’espace public, il est fallacieux, après les manifestations de ces derniers jours, d’accuser le MR de boutefeu alors que d’autres partis (Ecolo -Groen) ont joué aux pompiers pyromanes en faisant la sourde oreille aux critiques.

    Nous appelons la majorité bruxelloise à repenser la mobilité comme un tout et de sortir des oppositions aussi faussement binaires (voitures contre vélos) que stériles. Sans changement de discours, Good Move risque bien l’embardée. Or, la transition vers une ville plus propre mais aussi plus fluide ne peut pas être encore retardée. Cela nécessitera chez quelques mandataires de passer du militantisme au pragmatisme pour plus de résultats. N’oublions pas que la mobilité est l’affaire de tous et que c’est avec un Bruxelles uni que nous réussirons cette transition.

    Signataires:

    Anne-Charlotte d’Ursel, Députée MR et Présidente de la Commission Mobilité du Parlement bruxellois

    David Weytsman, Député MR et Chef de file MR à la Ville de Bruxelles

    Gaëtan Van Goidsenhoven, Chef de groupe MR au Sénat et Chef de fil MR à Anderlecht

    Alexia Bertrand, Présidente du Groupe MR au Parlement bruxellois

    David Leisterh, Président du MR bruxellois

    Aline Godfrin, Secrétaire politique du Groupe MR au Parlement bruxellois et déléguée régionale pour le MR bruxellois

  • Construire Bruxelles en sous-sol

    Construire Bruxelles en sous-sol

    La Région de Bruxelles-Capitale est touchée de plein fouet par la délicate problématique de la densification démographique et par son corollaire : la crise du logement. Or, elle a la particularité de ne pas pouvoir s’étendre. Encerclée par la Flandre, elle ne peut pas grappiller de territoire et ne peut donc pas se développer au-delà de ses 19 communes. “Bruxelles doit se construire sur elle-même. La densité devient de plus en plus difficile à gérer” , confirme Abdelmajid Boulaioun, fondateur du cabinet d’architecture et d’urbanisme Multiple et professeur à l’UCLouvain.

    Et si une partie de la solution se trouvait sous les pieds des Bruxellois ? C’est en tout cas une piste envisagée par Gaëtan Van Goidsenhoven et Anne-Charlotte d’Ursel. Afin d’éviter d’occuper les derniers espaces non bâtis en milieu urbain, ces députés bruxellois d’opposition (MR) ont déposé au Parlement une proposition de résolution visant à “construire la ville sous la ville” .

    Évidemment, par endroits, le sous-sol est déjà exploité pour, notamment, les canalisations, les lignes de métro, certains tunnels routiers ou des parkings. Mais les deux élus libéraux estiment que les espaces inoccupés devraient être “de plus en plus convoités” . “On peut envisager de créer des infrastructures collectives comme des salles de sport ou des espaces culturels, mais aussi des boîtes de nuit, de l’horeca…” , détaille Gaëtan Van Goidsenhoven à La Libre. Parmi les potentialités offertes par le sous-sol, le député cite aussi le développement de l’agriculture urbaine. “On peut y cultiver certaines plantes comme le fenouil, le radis ou la laitue. L’exemple de la ferme urbaine dans les caves de Cureghem montre aussi que la production de champignons et de micropousses peut y être optimale. N’oublions pas non plus l’aquaponie, ce système qui unit culture et élevage de poissons. Le sous-sol présente de nombreux avantages, parmi lesquels la grande disponibilité des surfaces et la conservation d’une température constante, quelle que soit la saison.”

    Les deux élus MR vont-ils jusqu’à imaginer des logements sous terre ? “Non ! Nous ne souhaitons pas placer les Bruxellois dans des habitats troglodytes , assure M. Van Goidsenhoven. On pourrait par contre permettre aux propriétaires de créer une pièce en sous-sol, comme dans les maisons iceberg à Londres. Cette option présente l’intérêt d’agrandir un immeuble soumis le cas échéant à des règles strictes en matière d’urbanisme et de patrimoine qui empêchent de construire en ha u teur et de réaliser des extensions de toits.”

    Le député estime qu’une meilleure exploitation du sous-sol offrirait de véritables perspectives pour des développements immobiliers. “De nombreuses zones d’entreposage et de stockage actuellement en surface pourraient être enfouies, ce qui permettrait de réaffecter les espaces et d’y créer du logement. Tout le monde s’y retrouverait , projette cet ancien bourgmestre d’Anderlecht. On pourrait aussi envisager la réalisation de nouveaux tunnels routiers, permettant de dégager de la place en surface pour la mobilité douce et pour l’aménagement d’espaces publics agréables et conviviaux. Une telle déminéralisation des espaces redonnerait une place à la nature, favoriserait la biodiversité et réduirait les îlots de chaleur.”

    Retrouvez l’article complet de la Libre ICI.

     

  • Report des chantiers dans les tunnels : le MR va demander une réunion de la Commission de suivi

    Report des chantiers dans les tunnels : le MR va demander une réunion de la Commission de suivi

    Report des investissements lourds dans les tunnels routiers : « le passé nous a déjà montré ce qui arrive quand on économise sur les infrastructures bruxelloises. L’histoire se répèterait elle?

    Alexia Bertrand (MR) a pris connaissance que plusieurs investissements lourds dans les tunnels bruxellois ont été reportés. Nous avons déjà pointé la diminution des crédits budgétaires à l’occasion du vote du budget, rappelle la Cheffe de Groupe au Parlement bruxellois.

     

    L’histoire se répète

    Ces reports inquiètent l’édile libérale: « Le sous-investissement dans les ouvrages d’art a conduit en 2016 à une situation de crise, un plan avait été alors élaboré à la demande du MR, il semble qu’aujourd’hui on reporte les investissements qui nous avaient été alors présentés comme prioritaires. Qu’est-ce qui a fondamentalement changé entre le master plan et aujourd’hui ? J’ai une inquiétude que l’histoire se répète et que l’on nous dise dans quelques années que l’état des tunnels qui n’ont pas été rénovés est catastrophique. Le passé nous a déjà montré ce qui arrive quand on économise sur les infrastructures bruxelloises. L’histoire se répèterait elle?. » s’interroge Alexia Bertrand (MR)

     

    Faire la clarté et accélérer

    Pour David Weytsman (MR), « il faut que la clarté soit faite au sein du Parlement sur ces différents reports d’investissements et nous devons mesurer dans quelle mesure la sécurité des usagers n’est pas compromise par lesdits reports notamment pour les tunnels Belliard et Loi. Nous devons également accélérer le timing de réalisation des chantiers déjà entamés, comme celui du tunnel Trône qui paralyse toute la petite ceinture actuellement « .

     

    Des axes indispensables

    La présidente de la Commission Mobilité Anne-Charlotte d’Ursel (MR) rappelle quant à elle que « depuis l’entrée en vigueur du plan Good Move et de la Ville 30 les grands axes routiers sont indispensables pour drainer la circulation des quartiers résidentiels. Une fermeture des tunnels serait contreproductive et ne ferait que renforcer les externalités négatives dans les mailles que le Gouvernement bruxellois souhaite apaiser »

     

    « Un scandale de plus serait inadmissible »

    Pour conclure, la Cheffe de Groupe n’exclut pas de réactiver la commission spéciale afin de faire le point sur ce dossier : « que l’on juge utile ou non les ouvrages d’art en région bruxelloise, un scandale de plus serait inadmissible et engagerait la responsabilité de l’actuel Gouvernement. Est-ce que le Gouvernement ne juge plus comme stratégique la rénovation desdits ouvrages ?  » tacle Alexia Bertrand (MR)

     

    Anne-Charlotte d’Ursel confirme : « Nous allons demander une réunion de la commission de suivi des recommandations de la commission spéciale tunnels. Cette commission s’est déjà réunie une fois sous cette législature, elle doit se réunir à nouveau urgemment. Nous allons envoyer une demande en ce sens au Président du Parlement Rachid Madrane ».