Catégorie : Alexia Bertrand

  • « Notre Région est malade et je ne vous parle pas du COVID »

    « Notre Région est malade et je ne vous parle pas du COVID »

    Discours d’Alexia Bertrand concernant le budget de la Région bruxelloise

    Qu’un autre aux calculs s’abandonne, moi, mon budget est facile et léger ; je reçois moins que je ne donne, Et j’emprunte pour obliger. – L’Ennui (1820) de Eugène Scribe 

    Monsieur le Président,

    Mesdames et Messieurs les Ministres,

    Chers collègues,

    Notre Région est malade et je ne vous parle pas du COVID

    Les symptômes sont nombreux et les remèdes administrés sont approximatifs. Les paramètres budgétaires, les signes vitaux, de cette patiente de 32 ans, la Région bruxelloise, ne sont pas bons. Les symptômes se sont renforcés depuis 2016 et confirment que cette maladie est chronique. Le constat est sans appel, la patiente est atteinte d’une forme de prodigalité[1]. Elle dépense avec excès alors qu’on lui avait prescrit de mener des réformes institutionnelles, traitement qui, à notre plus grand désarroi, n’a malheureusement pas été suivi.

    Pourtant à en croire les dires de la patiente, elle s’était engagée « à maintenir une trajectoire budgétaire stable, qui garantisse un équilibre structurel sans que la charge fiscale globale n’augmente à l’égard des ménages bruxellois ». Les derniers examens de sa santé budgétaires mettent en péril à moyen terme cette affirmation.

    En effet, quand on sait que la Région entamera l’année de ses 33 printemps avec un solde budgétaire net (c’est-à-dire la différence entre les recettes et les dépenses, mais en excluant les opérations relatives à la dette. On retire donc des recettes les produits d’emprunts et on retire des dépenses les amortissements de la dette) de – 1,728 milliard, il y a de quoi s’inquiéter du pronostic d’autant que ce dernier se dégrade structurellement de par une augmentation toujours plus importante des dépenses et un affaiblissement systématique des recettes.

    Des examens approfondis avec l’outil SEC, qui permettent des corrections budgétaires après l’application des protocoles en codes 8 et 9 amènent le solde de financement à -1.354,2 millions d’euros, soit une amélioration de 767,5 millions d’euros par rapport au projet de budget ajusté 2021.

    Notre Région est malade et je ne vous parle pas du COVID

    Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Chers collègues, nous ne serions pas aujourd’hui si inquiets, si les déficits budgétaires s’expliquaient seulement par les dépenses extraordinaires liées à la gestion de la crise. Depuis 2016, vous creusez le déficit (de manière assumée) avec une croissance annuelle des dépenses plus élevée que les recettes.

    L’écart entre les recettes et les dépenses nettes devient structurel. C’était l’élément central de mon intervention de l’année passée, je constate que cette tendance n’a pas changé. Les constats dressés hier se poursuivent aujourd’hui. En effet, compter sur une évolution conjoncturelle ou un rattrapage ne sauvera pas les finances bruxelloises à moyen terme. Anticiper d’importantes sous-utilisations de crédit ne le permettra pas non plus. Je souhaite prendre quatre exemples qui démontrent les placebos budgétaires ingérés par notre patiente dans le cadre du budget 2022.

    1. Premièrement, miser sur 72,2 millions d’euros de recettes « one shot » via la mise aux enchères des droits d’émissions. La Cour des comptes cherche encore d’ailleurs la note de calcul alors qu’il n’y a pas d’accord entre l’état fédéral et les entités fédérées sur la répartition des recettes des droits d’émission comme nous l’a démontré l’ajusté 2021.
    2. Deuxièmement, l’inscription de 24,7 millions d’euros de recettes provenant de l’Union européenne pour compenser les conséquences du Brexit, recettes estimées sur base d’un protocole d’accord entre Région qui n’a pas encore eu lieu.
    3. Troisièmement, l’étalement des crédits d’investissements qui par rapport à l’initial 2021 sont diminués de 145,1 millions d’euros tant en ce qui concerne les investissements stratégiques que réguliers. En période de crise, comme le rappelait le docteur Keynes, c’est notamment sur l’investissement public qu’il faut miser pour relancer la machine économique. Vous faites le choix de diminuer lesdits investissements !
    4. Enfin, l’effort pondéré de 105 millions d’euros dans les différents portefeuilles ministériels qui ressemble davantage à une rustine budgétaire. Ceci nuit à la crédibilité budgétaire par le manque de vision à long terme.

    Notre Région est malade et je vais vous parler de sa gouvernance budgétaire

    La Cour des comptes s’est abstenue sur les comptes régionaux 2020 en sommant le gouvernement bruxellois d’améliorer ses procédures comptables, notamment au sein de l’administration. Ces remarques ont fait l’objet d’un premier suivi. Les échanges d’expertise et de bonnes pratiques seront renforcés. La supervision aussi. C’est un premier pas vers une meilleure transparence et gouvernance budgétaire.   

    Car il faut bien l’admettre, votre crédibilité gouvernementale a pris un fameux coup :

    • Erreurs d’écritures comptables de plusieurs milliers d’euros ;
    • Montants introuvables au budget des dépenses : comme les 93,1 millions du Fond de Relance et de résilience européen ;
    • Ou encore le recours massif aux provisions pour une série de dépenses dont nous ignorons totalement la nature faute de transparence.

    Les informations reçues au sujet de l’évolution des recettes ne sont guère plus transparentes. Dans ce contexte, Mesdames, Messieurs, les Membres du gouvernement, difficile de ne pas croire que vos promesses ne sont pas bâties sur le sable.

    Heureusement dans tout ce marasme budgétaire, vous avez la chance de pouvoir compter sur l’Agence de la Dette et sa gestion. En effet, la stratégie anticipative et défensive adoptée par l’Agence ont permis de maintenir une dette flottante relativement basse. Par ailleurs, les impacts de la baisse du niveau de la notation par S&P en mars 2021 (de AA à AA-) qui est due à la faiblesse du critère « performance budgétaire » de note entité, ont pu être contenus en termes de marges de crédits. Il fallait le souligner, et ce grâce aux investisseurs habituels qui sont restés confiants, mais jusque quand ? Ne risquent-ils pas eux aussi à la longue, dans ce contexte peu propice, de quitter la Région pour d’autres villes plus attractives, à l’instar des entreprises et la classe moyenne ?

    À ce sujet, la mise en garde de la Cour est sans équivoque. Une nouvelle dégradation de la note aurait pour conséquence que la Région quitte la famille AA pour celle des A. Ceci augmentera substantiellement les marges de crédit, mais écartera aussi un nombre important d’investisseurs obligés d’investir au minimum dans la famille AA. On ne pourrait plus alors compter sur une fenêtre de 10 à 15 points de base au-dessus d’OLO. Alors que nous faisons mieux, pour une fois, dans ce domaine que les deux autres régions, nous risquons demain, là aussi, de faire moins bien !

    Vous l’aurez compris, il y a de quoi se préoccuper, non de pas de la gestion de la dette, mais de sa trajectoire et de son volume dans le cadre d’un relèvement récent des taux. La dette directe de la Région bruxelloise a augmenté de 73,2 % en deux ans (3,4 milliards d’euros fin 2018, pour 5,8 milliards au 31 décembre 2020). Compte tenu de l’accroissement de l’endettement estimé à 1,8 milliard en 2021 et à 1 milliard en 2022, la dette directe pourrait atteindre 8,6 milliards au terme de l’année 2022. Les recettes, pour 2022, sont pourtant estimées à 6,6 milliards. Comment maitriser cette évolution sans planification ni priorisation des investissements publics ?

    En effet, l’évaluation PEFA mené en concertation avec la DG REFORM, a mis en exergue, je cite : « que la Région de Bruxelles-Capitale n’a jusqu’à présent pas établi de mécanisme de planification et de priorisation de l’investissement public dans son ensemble, en tenant compte des ressources futures disponibles, avec des critères prédéterminés pour la sélection des projets, qui incluraient leur impact sur le niveau de l’activité économique et sur les recettes futures et par la suite que le programme d’investissements stratégiques dans les secteurs des transports et du logement ne peut être financé sans une augmentation substantielle de la dette publique totale. »

    Le corolaire de cette augmentation réside bien entendu dans une augmentation des charges d’intérêt. Celles-ci ont évoluées de 42,4 % depuis 2019 passant de 129 millions à 184 millions d’euros. Comme le relève la Cour des comptes : il y a une corrélation entre l’augmentation de la dette directe et les déficits budgétaires accumulés. Nous ne manquerons pas d’être attentifs, dans les mois qui viennent, à l’évolution de la croissance des charges d’intérêts sur la croissance des recettes. Ceci constituera un bon indicateur de votre capacité à redresser les finances de notre Ville-Région en maitrisant le volume de la dette consolidée.

    Notre Région est malade et je ne vous parle pas du COVID.

    Au-delà du budget 2022, les paramètres macroéconomiques ne sont pas réjouissants pour notre Région.

    Notre Région est malade et je vous parle de sa croissance

    En Région bruxelloise, la croissance du PIB devrait atteindre 4,2 %. Cette reprise est toutefois plus faible que celles que rencontreraient la Wallonie et la Flandre (respectivement 5,7 % et 5,8 %) et que la zone euro dans son ensemble (4,6 %).

    Notre Région est malade et je vous parle d’emplois

    En 2022, l’emploi bruxellois resterait stable malgré l’arrêt des mesures de soutien et les pertes importantes dans certaines branches. Ces pertes seraient en effet compensées par une hausse de l’emploi dans le secteur public ainsi que par une hausse du nombre d’indépendants. C’est sur eux qu’il faudra pouvoir compter pour la relance de notre Région. Par contre, compter sur l’emploi dans le secteur public pour faire gonfler les chiffres en matière d’emploi, il faut le faire ! La maladie rend décidément fébrile. En ce qui concerne le taux d’emploi futur, celui-ci devrait augmenter en 2023 – 2026, mais de façon moins marquée que dans les deux autres régions. On atteindrait 60,6% en Région bruxelloise pour 64,6% en Région wallonne et 74,7% au Nord du pays entre 2023 – 2026. Enfin, le taux de chômage serait en moyenne de 13,6% pour 4,9% en Région flamande et 11,2% en Région wallonne.

    Notre Région est malade et je vous parle de ses entreprises

    Malgré la dynamique entrepreneuriale plus importante que dans le reste du pays, on enregistre encore plus de déménagements d’entreprises vers les deux autres régions que de mouvements inverses. Ceci n’est pas le cas pour les deux autres régions. Pour 2 entreprises qui déménagent vers notre Région, 3 nous quittent. C’est l’épilogue d’un désert économique annoncé.

    Notre Région est malade et je vous parle de sa pauvreté

    Les Bruxellois qui perçoivent un revenu du CPAS représentent 28% du total des bénéficiaires en Belgique. La population, quant à elle, ne représente qu’un 10ème de la population du pays. Le nombre de bénéficiaires a augmenté de 5,4 % en 1 an. Cette hausse est plus forte qu’en Flandre et en Wallonie. Cela représente 5,7% de la population bruxelloise de 18 à 64 ans alors qu’en Flandre c’est 1% et en Wallonie 3,4%. Ceci s’intègre dans une dynamique de hausse régulière du pourcentage de Bruxelloises bénéficiant du RIS observée depuis 15 ans.

    La part de la population qui vit dans un ménage avec des revenus sous le seuil de risque de pauvreté est de 31,4%. C’est 3 fois plus qu’en Flandre et près de 2 fois plus qu’en Wallonie.

    Le portefeuille de logements sociaux occupés de la SLRB a diminué en 2020. Pourtant, les listes d’attente ont augmenté : 48.355 ménages au 1er janvier 2021, face à l’envolée des prix de l’immobilier, il est à craindre que ce chiffre soit revu à la hausse.

    Notre Région est malade et je vous parle des Bruxellois.e.s qui plient bagage

    En septembre dernier, l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse a sorti son baromètre démographique 2021[4]. Les conclusions sont sans appel : 17.319 Bruxellois ont décidé de quitter la capitale de notre pays. Cela représente l’équivalent de 77 % de la population de la commune de Koekelberg. Jamais une telle fuite n’a été constatée depuis la naissance de la Région. Si la Région ne perd pas d’habitants en chiffres absolus, c’est en raison d’un solde naturel conjugué à un solde migratoire international qui sont tous deux positifs.

    Tout aussi inquiétant : deux tiers des départs sont issus de la classe dite « moyenne ». D’une manière ou d’une autre, il s’agit là de personnes qui de par leur réussite individuelle contribuent à la vitalité économique et participent aux recettes de la Région.

    Notre Région est malade et je vous parle de son logement

    Je déplore que le Plan d’Urgence Logement prévoie de résoudre le problème de l’accès au logement avec de vieilles recettes qui n’ont jamais porté leurs fruits. Les mesures de soutien pour l’accès à la propriété sont pratiquement inexistantes. Vous vous enfoncez dans une politique de construction et d’acquisition de logements sociaux qui est bien trop lente, bien trop couteuse et complètement inefficace. Le bloc 16 du Peterbos, devenu l’ambassadeur de votre manque de vision, n’est que la pointe de l’iceberg. L’année passée pas moins de 4.170 logements sociaux étaient vides soit pas moins de 9% du parc complet.

    Pour mener une politique de logement réellement sociale, la Région devrait se concentrer sur ce qui porte ces fruits. Il faut activer davantage de partenariats publics-privés avec le logement AIS. Il faut remplir son devoir d’exemplarité pour le parc de logement public existant en allouant plus de moyens à la rénovation et à la lutte contre l’inoccupation. De plus, il faut également activer l’allocation-loyer qui va rapidement et directement aider ceux qui en ont le plus besoin. Enfin, il faut aussi mener une réelle politique d’accès au logement en prenant exemple sur ce que fait la Flandre en matière de droits d’enregistrement.

    Notre Région est malade et je vous parle de son immobilité

    L’évolution du budget entre l’ajusté 2021 et l’Initial 2022 illustre bien le manque d’ambition de ce Gouvernement en matière de mobilité. Où va l’argent ? 14 millions d’euros pour compléter la gratuité aux moins de 25 ans, était-ce là la priorité ? Vous dépensez 51 millions du plan de relance dans des caméras ANPR pour un projet SmartMove, déjà mort-né, afin d’acheter des caméras dont on n’a pas besoin. Dois-je rappeler que certaines capitales européennes ont un métro automatisé depuis 10 ans, des parkings sécurisés pour vélo partout ou encore des parkings de transit en suffisance !

    Alors, quand il rabote le budget mobilité, qu’il a déjà demandé à la STIB de faire des économies, qu’il a déjà fait passer les montants alloués dans le cadre du plan de relance pour des dépenses courantes, le Gouvernement adopte son vieux réflexe pavlovien : taxer. Je pense par exemple à la taxe kilométrique dénoncée par la ligue des familles pour son impact sur les finances des ménages. Je pense aussi l’avant-projet d’arrêté qui entend faire exploser le coût du stationnement, sans aucune mesure pour les ménages les plus défavorisés, ou de vision pour les quartiers commerçants.

    Le Gouvernement doit respecter ses engagements, comme la mise en place d’une clef de compensation des emplacements supprimés en voirie vers le hors voirie. Il faut de l’accompagnement plutôt que de la sanction, en proposant de vraies primes incitatives à l’achat de véhicules électriques par exemple. ¾ des Bruxellois veulent plus de métro, qu’on leur donne !

    En matière de développement territorial, s’il y a bien un enjeu absolument crucial, c’est celui de l’accélération des procédures de délivrance des permis. Le délai moyen entre le dépôt d’un permis et le début du chantier est de 31 mois (+ de 2 ans et demi) et de plus de 68 mois (près de 6 ans) en cas de recours. Cette situation, outre qu’elle retarde considérablement les projets de développement urbain à Bruxelles, freine les investisseurs et rend la vie compliquée à tous les porteurs de projet. Elle entraîne également des pertes de rentrées fiscales importantes (estimation de 6,2 millions de pertes de rentrées fiscales directes pour la RBC) et freine la création d’emplois que pourrait engendrer un démarrage plus rapide des chantiers. La digitalisation des procédures doit être une priorité.

     Conclusion

    Chers collègues, mais où se trouvent les réformes tant attendues et tant nécessaires pour notre Région dans le projet de budget ?  Je vous assure, je les cherche et je ne les trouve guère.

    Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, Chers collègues, Notre Région est malade. Les symptômes sont nombreux et les remèdes de la gauche ne fonctionnent pas et pourtant vous continuez à les administrer d’année en année à la patiente bruxelloise.

    Le diagnostic est sérieux, le pronostic peu encourageant, et le remède inefficace. Il est tant, pour la patiente, de changer de traitement. Une si belle patiente de bientôt 33 ans mérite un nouvel élan vers une guérison stable. C’est ça que nous souhaitons-lui offrir.

  • Le Gouvernement bruxellois passe plus de temps à se défendre et à se justifier qu’à régler les problèmes

    Le Gouvernement bruxellois passe plus de temps à se défendre et à se justifier qu’à régler les problèmes

    Pour la Capitale, Alexia Bertrand, cheffe de Groupe MR au Parlement bruxellois, revient sur les derniers dossiers bruxellois.

    Gestion de la crise Covid

    Alexia Bertrand met la note de 4/10 au Gouvernement bruxellois. Le problème a toujours été le même : un manque de proactivité, de leadership et de rencontres des acteurs de terrain. Le gouvernement bruxellois passe plus de temps à se défendre et à se justifier qu’à régler les problèmes.

    Bruvax

    Le Gouvernement bruxellois a fait le choix délibéré d’utiliser Bruvax au lieu de Dolcr qui était déjà mis en place. Or, Bruvax a enchainé les erreurs : système démarré en retard, fraudes à l’enregistrement, connaissance du statut vaccinal des uns et des autres. Le pire est l’inaction du Gouvernement qui n’a pas suspendu le système.

    Vaccination

    Le Gouvernement bruxellois a préféré opter pour 10 grands centres de vaccination alors que la Wallonie a fait le choix de petits centres décentralisés proches des communes. Il n’y a eu aucune coordination avec les communes et les bourgmestres ne se sont pas sentis impliquer.

    Uber

    Le Gouvernement a été passif. Comme souvent, alors que le problème est connu depuis un certain temps (ici depuis 7 ans), le Gouvernement travaille dans l’urgence.
    Retrouvez l’article de La capitale ICI.
  • Réaménagement des 4 bras : non à la réduction de 2 bandes de circulation de l’Avenue de Tervueren

    Réaménagement des 4 bras : non à la réduction de 2 bandes de circulation de l’Avenue de Tervueren

    Après l’annonce de la fermeture du Boulevard de la Woluwe, de la sortie du ring n°8 à Jette, le dossier de la suppression de deux bandes de circulation sur l’avenue de Tervueren revient en force. En effet, 3 sur les 4 scénarios finalement retenus par le gouvernement flamand envisagent un rétrécissement de l’accès à Bruxelles et sont actuellement soumis aux communes pour avis.

    Une opposition ferme au projet

    Les Députées MR Alexia Bertrand et Anne-Charlotte d’Ursel demandent dès lors au gouvernement bruxellois de marquer son opposition ferme et unanime à ces projets sur la N3.  Elles invitent la Ministre de la Mobilité à proposer des schémas alternatifs de réaménagement du Ring à proximité du carrefour des Quatre Bras et des scénarios passant notamment par la réfection des pistes cyclables existantes le long de l’avenue de Tervueren.

    Anne-Charlotte d’Ursel insiste : « la Ministre flamande de la Mobilité confirmait en avril dernier la possibilité de transformer la piste cyclable actuelle en autoroute cyclable, il ne faudrait pas revenir en arrière aujourd’hui. La Région bruxelloise doit plaider pour cette solution tout en respectant le caractère écologique et patrimonial du parcours, ce en concertation avec les communes limitrophes concernées. »

    Bruxelles n’est pas une île

    « Bruxelles n’est pas une île. Son accessibilité et son attractivité doivent être une priorité du gouvernement bruxellois, surtout en pleine pandémie et au milieu d’une crise économique » s’exclame quant à elle Alexia Bertrand.

    « A nouveau une solution équilibrée est possible pour conserver des voies d’accès pour les véhicules motorisés et en même temps créer des voies d’accès de qualité pour les vélos. Au lieu de cela, des bandes sont purement et simplement supprimées aux portes de la capitale. Il est vrai que le plan régional de mobilité Good Move du gouvernement bruxellois prévoit le déclassement des entrées de Bruxelles pour en faire des boulevards urbains en réduisant les voies d’accès mais nous sommes ici au beau milieu de la forêt de Soignes » ajoute Anne-Charlotte d’Ursel.

    Inquiètes des conséquences désastreuses sur l’activité économique des quartiers limitrophes et le report du trafic, déjà attesté dans des études d’incidence à propos de la réduction des bandes de circulation sur le Boulevard de la Woluwe, les deux Députées rappellent également l’avis négatif des communes concernées sur le projet de réduction des bandes de circulation.

    Les députées libérales ont déposé une proposition de résolution au parlement bruxellois pour s’opposer au projet de suppression des bandes de circulation. Elles plaident également pour l’installation de parkings de dissuasion en amont de la Région et la création d’une bande de covoiturage en cas de déclassement des entrées de ville.

  • Les finances de la Région bruxelloise plongeaient déjà avant le Covid

    Les finances de la Région bruxelloise plongeaient déjà avant le Covid

    Dans un premier avis, la Cour des compte s’est abstenue d’émettre une opinion sur le compte général 2020 de la Région bruxelloise. Cette situation est due à plusieurs incertitudes sur les recettes et les créances fiscales enregistrées dans les comptes.

    Des erreurs comptables

    Des erreurs comptables aberrantes sont constatées comme une perte enregistrée à 777 000 euros au lieu de 777 millions. La Cour note que le montant de la dette brute consolidée a augmenté de 90 % entre 2016 et 2020 pour se fixer à 8,9 milliards d’euros, soit 179,3 % des recettes annuelles. Un autre rapport, cette fois sur l’ajustement budgétaire 2021 et le projet de budget 2022, offre des perspectives d’avenir à peine plus encourageantes.

    « Emprunter et dépenser toujours plus »

    Pour Alexia Bertrand, chef de file du MR au Parlement bruxellois, le modèle bruxellois de dépenser toujours plus, en empruntant plus, mène la Région vers la faillite

    Le président du MR bruxellois, David Leisterh, prolonge : « Il y a eu un refinancement autour de 460 millions d’euros grâce à la sixième réforme de l’État. On peut y ajouter Beliris (125 millions) et une compensation des deux autres Régions pour les navetteurs . Où est cet argent ?  »

    L’argent du refinancement a permis au gouvernement bruxellois de jouer les saint Nicolas pendant cinq ans. L’effondrement de la situation budgétaire est postérieur au refinancement. Il vient d’une stagnation des recettes et d’une augmentation drastique des dépenses. ”

    Lire l’article de La Libre Belgique ICI.

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    Cette semaine commence l’analyse des comptes et budgets au Parlement bruxellois.  Le Mouvement Réformateur par la voix de sa Cheffe de Groupe au Parlement bruxellois, Alexia Bertrand,  juge l’évolution budgétaire et les perspectives économiques pour la Région, affolantes.

    Une nouvelle fois, les institutions chargées de contrôler le Gouvernement bruxellois – la Cour des Comptes et l’Agence de la dette –  tirent la sonnette d’alarme. Toutefois, cette année, la Région bruxelloise bat ses mauvais records précédents, en s’enfonçant un peu plus dans la mauvaise gestion des finances publiques.

    « Le modèle bruxellois dépenser toujours plus, en empruntant plus, mène la Région tout droit vers la faillite. La dette directe de la Région bruxelloise a ainsi augmenté de 73,2 % en à peine deux ans (3,4 milliards d’euros fin 2018, pour 5,8 milliards au 31 décembre 2020). En l’absence de réforme, elle devrait atteindre 8,6 milliards au terme de l’année 2022 soit une augmentation de + 152 %. Tout cela sans grande nouveauté pour la Capitale. Les quelques augmentations de recettes sont soit liées à des phénomènes conjoncturels soit ponctuels comme le Brexit. Les maigres augmentations de recettes provenant des taxes régionales sont dues à des effets de rattrapage : le retour à l’équilibre ne tient donc pas debout. » pointe Alexia Bertrand.

    Pire encore, une partie substantielle soit 1.150 millions des emprunts contractés en 2021 sert désormais à préfinancer les dettes futures, comme le soulève la Cour des Comptes. `Tout ceci confirme que la dette sert à financer des dépenses courantes. Les dépenses liées au Covid malgré leur volume important n’expliquent pas tout.

    Les Libéraux fustigent également l’absence de réformes et d’ambition dans le chef de la majorité (PS-Ecolo-Défi-Groen-Sp.a-Open VLD) pour la Région.

    « Actuellement, aucun ministre de la majorité n’a trouvé le courage politique de stopper l’hémorragie et de rompre avec les politiques du passé sans résultat. On nous explique que l’appauvrissement de la Région s’aggrave depuis 15 ans mais il n’y a, par exemple, pas de changement en vue pour relever le taux d’emploi alors que le chômage touche un quart des jeunes bruxellois. Ce manque d’ambition se reflète jusque dans l’exposé du gouvernement qui espère stabiliser l’emploi, malgré l’arrêt des mesures de soutien Covid, grâce à une hausse de l’emploi dans le secteur public et une hausse du nombre d’indépendants (p.21 de l’exposé des motifs). La Wallonie, de son côté, s’engage dans une réforme du Forem et des aides à l’emploi. Les finances ont été mises à plat en lançant un budget base zéro pour lutter contre le gaspillage et viser plus d’efficience dans les politiques menées. A Bruxelles, les autorités poursuivent leurs mauvaises habitudes en distribuant, par exemple, généreusement les subsides 190 millions sans contrôle comme au temps de la Belgique de Papa. » déplore Alexia Bertrand qui conclut :  « La Région se contente d’un exercice purement comptable qui vise à noter les dépenses d’une part et les recettes de l’autre sans aucune inventivité politique en matière de solutions. Jamais je n’ai vu un tel niveau de démobilisation politique.»

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    Alexia Bertrand livre ses critiques sur le budget régional bruxellois. Dans Le Soir, la cheffe de groupe au Parlement bruxellois explique qu’il s’agit d’un exercice de mauvais comptable, sans réforme. La dette va s’accroitre car les dépenses sont plus importantes que les recettes.

    Un endettement qui augmente

    Le budget 2022 prévoit 4,5 milliards de recettes et 6,7 milliards de dépenses. L’écart est toujours extrêmement important et le déficit se creuse. La Cour des comptes montre que, pour l’exercice 2020, moins de deux tiers des dépenses de la Région ont été couvertes par les recettes. Imaginez un ménage dont les salaires couvriraient moins de deux tiers des dépenses, le loyer, les factures, les courses, les frais des enfants… Est-ce que ce ménage va continuer à demander un étalement des paiements et emprunter, en espérant que ça finira par s’arranger tout seul ? Aucun ménage ne peut se permettre ça, sous peine d’avoir des huissiers à sa porte, d’être expulsé par son propriétaire, d’avoir des saisies sur salaire… Donc, le ménage, il réduit la voilure ou il essaie d’augmenter ses rentrées.

    Une gestion du budget à la petite semaine

    Le Gouvernement bruxellois gère les finances comme si ce n’était pas leur argent. Il présente, pour la deuxième année, un budget en déficit. Jusqu’à l’an dernier, ils présentaient un budget au moins en apparence à l’équilibre, en excluant une série d’investissements. Or, comme le rappelle la Cour des comptes, le déficit ce n’est pas juste un élément comptable, ça accroît à l’euro près le montant de la dette. La Région finance donc des dépenses courantes avec de la dette. Et si, au moins, avec ce budget, on offrait aux Bruxellois des services de qualité en matière de sécurité, de propreté, d’infrastructures, de mobilité. Mais non, on est loin du compte, on paie de plus en plus cher pour des services qui ne sont pas au rendez-vous.

    Quel état pour Bruxelles ?

    Que lit-on dans l’exposé général du budget ? Que le nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration sociale augmente, c’est normal avec le covid, mais davantage à Bruxelles que dans les deux autres Régions. Surtout, cela s’inscrit dans une dynamique de hausse régulière depuis quinze ans ! Que les prévisions d’emplois restent stables, grâce à une hausse du nombre d’indépendants mais aussi des emplois dans le secteur public… Ce n’est pas ça qui va sauver l’emploi à Bruxelles. On a une meilleure dynamique entrepreneuriale mais, pour deux entreprises qui arrivent, trois quittent Bruxelles. Quelle est la vision du gouvernement bruxellois en matière d’emploi et d’économie ? Tout est dans le plan de relance : 15 millions pour la stratégie de relance en matière d’emploi, sur 395 millions, soit 3,8 % contre 20 % en Wallonie et 28 % en Flandre.

    Le plan de relance : une opportunité manquée

    Il n’y a, là non plus, aucune vision. Sur la rénovation énergétique, il fallait quelque chose de bien plus large, lancer un mouvement, former de la main-d’œuvre, avoir un financement clair pour les gens, un guichet unique… Sur SmartMove : 51 millions pour taxer les Bruxellois, une taxe qui ne viendra pas et ne rapportera rien. C’est 51 millions qui vont droit à la poubelle ! Comment peut-on mieux gaspiller l’argent public que comme ça ? On aurait pu mettre cette enveloppe dans l’emploi et la formation des jeunes. Il faut réinvestir dans ces politiques, ce n’est pas une priorité régionale aujourd’hui. Parfois, je me demande si c’est juste une guéguerre politique parce que c’est Bernard Clerfayt qui a l’emploi ; si c’est le cas, c’est vraiment pathétique.

    Retrouvez l’article complet du Le Soir ICI.

     

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  • Un rapport qui égratigne la crédibilité et la transparence de la Région et qui appelle à de changements profonds

    Un rapport qui égratigne la crédibilité et la transparence de la Région et qui appelle à de changements profonds

    Le Groupe MR, par la voix de sa Cheffe de Groupe, Alexia Bertrand, a pris connaissance du 26e Cahier de la Cour des comptes adressé au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. « Ce rapport, à l’instar des précédents à de quoi alerter dans la mesure où il égratigne, s’il le fallait encore, la crédibilité de l’institution régionale. » En effet, tant l’incertitude sur les recettes et les créances fiscales que la certification des organismes administratif autonomes interrogent sur la transparence de la Région et de ses multiples OIP.

    « Les constats de la Cour des comptes ne sont pas nouveaux, on a  l’impression que le Gouvernement s’habitue aux mauvaises notes sans changement en profondeur afin de répondre aux recommandations de la Cour » indique l’édile libérale. Pire, des erreurs d’inscriptions comptables amènent la Cour des compte à pointer la  confusion entre des milliers d’euros avec des millions d’euros ce qui déséquilibre profondément les droits et engagements hors bilan. « Si l’on doit donner un zéro en plus, c’est bien dans la gestion de l’usine à gaz qui a été créé sous l’ancienne la législature par le PS, DéFI et le CdH, qui aujourd’hui réclame haut et fort des réformes des structures qu’ils ont aidé à mettre en place (sic). »

    « Il ne faut ni être dans l’incantation ni dans une posture de déni car ce rapport de la Cour est révélateur, une fois de plus, d’une défaillance globale. Il convient de réformer sans tarder la structure même du fonctionnement de la Région qui compte tenu des perspectives budgétaires alarmantes mais également d’une future réforme de l’Etat au niveau fédéral doit agir sans tarder au risque de paraitre pour le canard boiteux sur le plan national. Arriver affaibli par ses propres structures à la table de négociation ne peut être une option. » conclut Alexia Bertrand.

  • « À Bruxelles le temps passe et rien ne se passe »

    « À Bruxelles le temps passe et rien ne se passe »

    Bruxelles attend, Bruxelles perd du temps, Bruxelles perd des moyens, et chaque jour qui passe échoue à relever les défis attendus par les citoyens.

     

    Déclaration de politique générale 2022 – Discours d’Alexia Bertrand, Cheffe de Groupe MR au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale

     

    Monsieur le Président,

    Mesdames et Messieurs les Ministres et Secrétaires d’État,

    Chers collègues,

    Chers Bruxelloises et Bruxellois,

    Monsieur le Ministre-Président,

     

    Le temps

    Le temps est une notion scientifique et philosophique complexe.

    Pour certains, le temps est réel, quantifiable. Il induit la division de la durée. Il est un moment, un instant.

    Pour d’autres, le temps est homogène et infini.

    Chez Platon, le temps est l’image mobile de l’éternité immobile

    Pour Héraclite, le temps est fugace. Toute chose étant constamment en mutation, en perpétuelle transformation.

    Monsieur le Président,

    Chers Collègues,

    Nous avons tous notre propre interprétation ou perception du temps. Il passe plus ou moins vite selon l’âge (dit-on).

    Il nous semble plus ou moins, court ou long, selon l’ampleur des tâches que nous avons à accomplir. Il y a donc un rapport subjectif au temps, mais il y a aussi une notion objective indiscutable : c’est le temps mesurable, celui de l’horloge.

    Aujourd’hui, ce sont presque deux années et ½ qui se sont écoulées depuis le vote des citoyens aux dernières élections régionales. En temps, cela représente 590 jours ouvrés. Soit environ un peu plus de 4.700 heures de travail mais aussi d’opportunités pour la Région bruxelloise.

     

    Les opportunités manquées

    La crise sanitaire du Covid a, certes, plongé notre pays et la Région, dans une autre temporalité.

    Un moment difficile, hors du temps ordinaire.

    De nombreux acteurs ont consacré une énergie sans précédent à la gestion d’une crise inédite. Au nom du Groupe MR, je voudrais, comme le Ministre-Président, les remercier.

    Je pense particulièrement en cet instant au personnel soignant qui est confronté une nouvelle fois à une reprise de l’épidémie. Plus marquée en Région bruxelloise compte tenu du taux de vaccination encore trop faible.

    Si cette crise est une parenthèse (que nous ne pouvons malheureusement pas encore fermer), elle est aussi créatrice d’opportunités de transformation et de changement :

    • Une opportunité de revoir notre manière de travailler, grâce au télétravail qui offre une meilleure conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée ;
    • Une opportunité pour la Région de se renouveler à l’image des entreprises qui ont su se réinventer ;
    • Une opportunité aussi en matière d’emploi, avec de nouveaux postes créés dans le secteur des services et du digital notamment ;
    • Ou encore une opportunité d’accélérer les changements nécessaires dans la lutte contre le réchauffement climatique ;

    Mais vouloir, Monsieur le Ministre-Président, ne veut pas dire agir. Transformer ne veut pas nécessairement dire réussir.

     

    À y regarder de plus près, Monsieur le Ministre-Président, votre bilan à mi-législature compte davantage d’opportunités manquées que de réussites.

    1/Tout d’abord, une opportunité manquée en matière de relance. Que ce soit de votre plan de relance bruxellois ou européen, très peu de moyens ont été consacrés à l’emploi et de la formation. En septembre, la prime à l’embauche Phoenix (d’une durée trop limitée que pour favoriser la création d’emplois durables) n’avait permis d’engager que 837 demandeurs d’emploi, pour un montant liquidé de seulement 3 millions d’euros, soit 10 fois moins que le budget initialement prévu.

    Malgré les faibles sollicitations, vous avez recyclé en mars, ces 30 millions d’euros dans une nouvelle prime EcoSoc pour soutenir la création de nouveaux emplois dans l’économie sociale. Pas un mot dans votre discours sur cette nouvelle prime. Nous resterons attentifs à ses résultats.

    Mais nous regrettons au regard du taux de chômage deux fois plus élevé à Bruxelles qu’en Wallonie et trois fois plus élevé qu’en Flandre, touchant presque ¼ des jeunes, que des mesures fortes n’aient pas été prises à cet égard. A peine 3,7 millions dégagés pour les métiers en pénurie. Nous peinons à croire, Monsieur le Ministre-Président que vous ayez fait de l’emploi votre priorité.

    2/ En matière de rénovation et d’isolation du bâti, après 2 ans de travail, ce que vous appelé la stratégie « Renolution » ne précise toujours pas clairement comment tous les outils, pourtant identifiés par votre précédent gouvernement, doivent être utilisés. Les actions à mettre en œuvre ne sont pas priorisées et les scénarios d’investissements les plus efficaces en termes de réduction de COne sont pas définis ; rien n’est chiffré et les sources de financement ne sont pas identifiées. « Renolution » rime aujourd’hui avec « catalogue d’intentions », concertation, « hésitation » voire encore « résignation », mais malheureusement pas encore avec « action » ou « solution ».

    Monsieur le Ministre-Président, alors que le défi énergétique et climatique est l’une de vos quatre priorités, votre ordonnance climat consacre seulement les objectifs à atteindre (une réduction d’au moins 90% en 2050 avec un taux de rénovation énergétique des bâtiments de 3 à 5%), sans véritable stratégie pour y parvenir.

    Pour y arriver, il faudrait rénover en moyenne 50 immeubles par jour. Les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs fixés sont estimés selon vos calculs à 28,7 milliards d’euros d’ici à 2050 soit 956 millions d’euros par an. Or, vous en êtes nulle part, vous n’avez pas encore commencé : aucun arbitrage entre les mesures à privilégier, pas de feuille de route, ni scénario d’investissement, rien n’est priorisé ni chiffré. Il n’y a pas un début de texte d’avant-projet d’ordonnance.

    Pourtant, l’augmentation sensible du prix de l’énergie réaffirme l’urgence de mettre en œuvre des mesures structurelles et financées. Les jeunes générations de marcheurs pour le climat attendent des solutions. Aujourd’hui et pas demain.

    Notre groupe a déposé dès le mois de février une véritable stratégie de rénovation du bâti financée. Nous sommes huit mois plus tard, qu’attendez-vous pour en débattre ?

    3/ Enfin (mais j’aurais pu citer d’autre exemples), cet été, pour la deuxième année consécutive, votre gouvernement a raté la relance du tourisme. A peine 5 millions supplémentaires ont été dégagés pour la relance du tourisme à Bruxelles qui représente pourtant une part substantielle du PIB. Fin août à peine 3% des pass touristiques avaient été utilisés, soit un manque à gagner pour le secteur de plus de 4 millions d’euros.

    D’une valeur d’à peine 40 euros contre 80 euros en Wallonie, et non accessible aux Bruxellois, ce pass ne permettait même pas à une famille avec deux enfants de visiter l’Atomium. Nous avons plaidé en septembre pour un recalibrage des pass et un rattrapage à la Toussaint.

     

    Budget

    En matière de budget, les recettes ne couvrent plus depuis bien longtemps les dépenses qui ne cessent d’augmenter. Dès 2019, vous nous annonciez, sans gêne apparente, le doublement de la dette directe de la Région d’ici à 2024.

    Le déficit aggravé par la crise du Covid et les moyens disponibles pour soutenir l’économie (avec des primes de soutien déjà considérablement moins élevées pour les entreprises bruxelloises que dans les deux autres Régions) auraient dû pousser votre Gouvernement à se remettre en question. À entamer un Budget Base Zéro (BBZ). À réformer vos politiques pour retenir la richesse créée à Bruxelles.

    Chaque année, depuis 10 ans, environ 3.000 entreprises quittent Bruxelles pour s’installer ailleurs.  La fuite de la classe moyenne n’a jamais été aussi importante.

    En 2020, ce ne sont pas moins 41.000 Bruxellois ont quitté la Capitale pour s’installer ailleurs. Le solde démographique négatif entre les arrivées et les départs vient d’atteindre un triste record historique depuis la création de la Région en 1989. Dans le même temps, nous apprenons que la Flandre baisse ses droits d’enregistrement jusqu’à 1% pour un taux qui reste à 12,5% à Bruxelles.

    Vous dépensez sans compter. Mais pour quels résultats ?

    Les défis d’un temps (le chômage, la fracture socioéconomique dans certains quartiers, la pauvreté) se sont depuis lors systémisés.

    • Le taux de chômage des personnes en âge de travailler (15 – 64 ans) reste trois fois plus élevé à Bruxelles qu’en Flandre et deux fois plus élevé qu’en Wallonie. Malgré de légères fluctuations, il atteint grosso modo le même niveau qu’il y a 15 ans.
    • Sur la même période, la Flandre est parvenue à diminuer son taux de chômage de 40% et la Wallonie de 35%. Et donc à engranger des résultats.
    • Le taux d’activité des jeunes (15-24 ans) à Bruxelles est même en recul avec une baisse de 10% en 15 ans et se trouve 10% en dessous de la moyenne belge.

     

    Ce talon d’Achille occasionne un mal bien plus grand. Celui de la pauvreté et de la grande précarité.

    • Entre 2005 et 2018, soit avant la crise du Covid, les bénéficiaires d’un revenu d’intégration social (RIS) avaient déjà doublé.
    • Une situation préoccupante qui se reflète également au travers de l’explosion des personnes sans-abris.
    • Les enfants ne sont malheureusement pas épargnés par la pauvreté. 40% des enfants bruxellois (soit presque un enfant sur deux) vivent dans une famille dont les revenus se situent sous le seuil du risque de pauvreté. Ces enfants précarisés sont deux fois plus nombreux à Bruxelles qu’en Wallonie et quatre fois plus nombreux qu’en Flandre…

    Si nous pouvons saluer la volonté de poursuivre comme objectif un bien nécessaire retour à l’équilibre en 2024 (hors investissements, toutefois), il faut toutefois bien admettre, Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement, que sans réformes structurelles, cet objectif relève de l’utopie.

     

    Mobilité – Logement

    En matière de mobilité, votre gouvernement a investi massivement dans de la promotion du vélo. Plan de relance bruxellois (510 millions en mobilité), européen, fonds Beliris, subsides, en tout ce sont des dizaines de millions d’euros qui ont été investis en forçant une politique unique de développement du vélo. C’est louable mais votre gouvernement échoue à mettre en place une politique de mobilité équilibrée et répondant aux besoins réels de la population.

    Pour attirer les entreprises, les ménages, les touristes, les organisations internationales, pour éviter l’exode des entreprises comme celui de la classe moyenne notre Région doit proposer un véritable écosystème de mobilité, multimodal, abordable, efficace, sûr et intelligent.

    Cessons les oppositions stériles attisées par votre Gouvernement entre les modes de déplacement et permettons une cohabitation où tous les besoins sont rencontrés. Le plan Good Move exige une réduction du nombre de déplacements à Bruxelles. Monsieur le Ministre-Président nous n’adhérons pas à cet objectif. Il ne faut pas bouger moins mais bouger mieux. Les Bruxellois se déplacent pour travailler, pour visiter leur famille, pour profiter de leur ville.

    Vous annoncez dans votre discours « aborder le changement de manière participative » mais vous faites en pratique tout le contraire. Votre méthode est à sens unique : manque de concertation, culpabilisation, exclusion de ceux qui n’entrent pas dans votre référentiel.

    J’aimerais d’ailleurs conclure en m’attardant ici sur 3 exemples concrets qui illustrent cette méthode cavalière, ont coûté du temps et de l’argent, sans améliorer la mobilité bruxelloise.

    1/ Votre projet de taxe kilométrique « Smartmove » : non-concerté, pénalisant pour les familles, qui a justifié un rapport accablant de l’Autorité de Protection des Données. Vous étiez si peu sûrs de vous que vous aviez carrément budgété des recettes pour 2022… dont acte, marche arrière sur l’autoroute et économies à réaliser ailleurs… dans l’attente on investira les 60 millions du plan de relance dans des caméras ANPR dont la Région n’a pas aujourd’hui besoin. Était-ce là une bonne utilisation des deniers publics ?

    2/ La sortie des moteurs thermiques. On constate à cet égard un parti pris, certes, en faveur d’une mobilité plus durable mais au mépris du principe de neutralité technologique.  Pourquoi ignorer d’autres solutions comme le diesel synthétique pouvant être produit en captant le CO2 ambiant, comme l’hydrogène, comme le GNC alors même que la Flandre et la Wallonie continuent d’investir ? Que feront ces navetteurs aux voitures propres quand ils ne pourront plus circuler sur le territoire régional ?  Si vous considérez que Bruxelles est une île, il est grand temps que vous commenciez à construire des voies pour les barques.

    3/ Enfin, la réforme du secteur des taxis et du transport de personnes, qui malgré vos promesses d’une réforme avant l’été est loin d’être finalisée. Vous devez encore concerter sur un projet en gestation depuis plus de 5 ans. Si cette concertation est importante, nous ne pouvons que dénoncer votre démarche hostile au travail et aux 2.000 familles dont les revenus dépendent de cette activité. Cette gestion n’est pas digne d’un bon père de famille et cette méthode de travail est plus que critiquable au regard des enjeux sociaux, dont vous vous faites le défenseur. Sans vous attendre, Monsieur le Ministre, nous avons déposé, un projet de réforme ambitieuse, équilibrée, respectueuse du travail de chacun et permettant le déploiement d’un service optimal à la hauteur des besoins.

     

    Logement

    Vous avancez également en logement mais pas dans le sens que nous espérions. Vos réformes sont davantage teintées d’idéologie plus qu’elles ne le sont de pragmatisme.

    Vous continuez à renforcer les politiques d’acquisition foncière, comme le droit de préemption ou le financement de projets clé sur porte, malgré leur coût extrêmement élevé pour la collectivité et surtout les réponses bien trop lentes que ces mesures apportent à la crise du logement.

    Pourtant efficace, la politique des AIS a été mise sur pause.

    Seule nouvelle réjouissante : la tant attendue allocation-loyer entrera, enfin, en vigueur au 1er janvier 2022. Notre groupe et mon collègue Vincent De Wolf, avions déposé dès 2011 une proposition d’ordonnance visant à généraliser l’octroi d’une allocation loyer dans la Capitale. Il s’agit donc d’une avancée positive bien qu’encore insuffisante, puisque le dispositif touchera environ 12.000 ménages bruxellois, soit à peine un quart des ménages sur liste d’attente pour un logement social.

     

    Conclusion

    En conclusion, Monsieur le Ministre-Président,

    En politique, comme dans beaucoup d’autres domaines, il y a le temps du diagnostic. Le temps de la réflexion. Le temps des idées. Le temps des essais. Le temps des échecs. Le temps du changement. Le temps de la transition. Et surtout : le temps de l’action.

    Et c’est bien là que réside tout l’enjeu du temps. Les 4.700 heures de la législature qui se sont écoulés avec une seule nécessité à nos yeux : réformer, engranger des résultats.

    Or c’est bien là que le bât blesse. Les législatures défilent et les majorités de gauche se succèdent sans se renouveler. Une forte impression de « déjà-vu ».

    À constat constant, aux problèmes persistants, vous continuez d’appliquer les mêmes recettes sans remise en question et surtout sans quête de résultats.

    La crise sanitaire aussi extraordinaire soit elle, n’a pas eu pour effet de gommer les urgences préexistantes à la crise :

    L’urgence du climat, l’urgence de la propreté, l’urgence de la sécurité, l’urgence de l’emploi, l’urgence du logement ou encore l’urgence de la lutte contre la pauvreté.

    Depuis plus d’une décennie, les signaux d’alarme clignotent, sans susciter de grandes réactions de votre ou de grands changements. Beaucoup de plans, peu d’actions.

    Nous regrettons que le temps des réformes n’ait pas encore vu le jour, celui :

    • Du budget base zéro (BBZ), en vue d’enfin créer de nouvelles recettes et de revoir les dépenses ;
    • De la rationalisation des subsides. Chaque année (hors subsides publics), ce ne sont pas moins de 200 millions d’euros qui sont distribués ;
    • De la rationalisation des structures que vous avez multipliées (à contresens de l’histoire) et pas simplifiées ;
    • Le temps d’une réforme de la formation, des aides à l’emploi comme la Wallonie s’y est attelée ;
    • Je pense aussi à la propreté. Vous avez déclaré l’année passée, Monsieur le Ministre-Président « Bruxelles est sale ». Vous annonciez un plan stratégique. Malgré cet aveu, rien n’a été entrepris pour remédier à ce constat. Aucune mesure. Aucune amélioration.
    • Nous espérions également une autre approche du logement que le « tout au public » qui démontre ses échecs d’année en année, une vision pour amener et ramener la classe moyenne et les entreprises à Bruxelles.

    Vous l’aurez compris, après deux ans et demi, Bruxelles attend, épuisée, encore et toujours. Mais n’est pas pour autant résignée.

    À l’image du sablier retourné, la patience des Bruxellois, Bruxelloises, s’amenuise. Sécurité, propreté, formation, emploi, climat, constituent des attentes légitimes en quête de réponse.

    Comme Théophraste l’avait si bien compris : « La plus couteuse des dépenses, c’est la perte de temps ».

    Bruxelles attend, Bruxelles perd du temps, Bruxelles perd des moyens, et chaque jour qui passe échoue à relever les défis attendus par les citoyens.

    Le temps passe et rien ne se passe.

    Il vous reste deux ans et demi pour relever la barre. Je vous offre donc cette montre, qui j’espère, vous rappellera, au quotidien, que le temps passe, qu’il passe vite, et qu’il faut se presser.

     

  • Le Covid Safe Ticket de la bonne conscience pour masquer le fiasco de la campagne de vaccination

    Le Covid Safe Ticket de la bonne conscience pour masquer le fiasco de la campagne de vaccination

    Ce mercredi, le projet d’ordonnance relative à l’extension du Covid Safe Ticket a été débattu en Commission de la santé.

    Le groupe MR qui a déposé pas moins de 10 amendements (voir annexe), tous rejetés par la majorité, s’abstient aujourd’hui. Notre vote est un vote de lanceurs d’alerte car trop de flous demeurent.

    Alexia Bertrand, cheffe du Groupe du Groupe MR au Parlement bruxellois : « Nous avons décidé de nous abstenir sur le vote du pass sanitaire bruxellois car depuis des semaines nous avons compris que le Gouvernement bruxellois veut surtout utiliser le CST pour masquer l’échec de la vaccination à Bruxelles. Nous sommes venus avec des amendements pour renforcer le cadre légal et démocratique du dispositif. Malheureusement, nous constatons que le Gouvernement bruxellois utilise cet outil pour se donner bonne conscience mais sans poursuivre d’objectifs concrets, ce qui ne résout absolument rien à la crise sanitaire que nous traversons. »

    David Leisterh, Président du MR bruxellois : « Nous avons besoin de transparence démocratique et les garanties à cet égard sont loin d’être rencontrées. Nous avons pointé l’absence de seuils précis pour les différents indicateurs qui permettent d’activer ou de désactiver le pass sanitaire. Le Ministre Maron (Ecolo) nous répond que ce n’est pas possible, malgré les remarques du Conseil d’État qui le juge non seulement souhaitable pour renforcer le principe de légalité mais aussi possible au regard des connaissances épidémiologiques acquises aujourd’hui. Le Gouvernement wallon travaille d’ailleurs avec les experts sur ces seuils. Il y a donc un manque de volonté du Gouvernement bruxellois. Sans critères clairs et sans logique, c’est le fait du Prince. Pour un tel dossier, entrainant des restrictions de liberté, nous ne pouvons pas l’accepter ! »

    Outre l’absence de seuils précis, le Groupe MR dénonce les nombreuses différences qui subsistent entre le CST bruxellois et le futur CST wallon, malgré les concertations entre les gouvernements bruxellois et wallon. Ces différences désavantagent une fois de plus l’économie bruxellois déplore le Groupe MR.

    « Une fois de plus, c’est l’économie bruxelloise qui paye les pots cassés. La sécurité juridique pour le take away n’est pas garantie, la limitation de 8 clients par table à l’extérieur reste d’application uniquement à Bruxelles, et les évènements privés, comme les mariages, ne sont pas clairement exclus du dispositif. La majorité entretient le flou et l’ambiguïté avec le risque d’avoir par la suite une application arbitraire des règles. Ces zones de flou risquent de pénaliser Bruxelles avec une partie des activités qui seront tout simplement délocalisées vers la Wallonie ou la Flandre, sans aucun bénéfice sur le plan sanitaire. Tout cela manque de clarté et de cohérence alors que l’adhésion de la population reste capitale pour sortir de cette crise. » déplore Viviane Teitelbaum.

    La Cheffe de Groupe Alexia BERTRAND regrette aussi la méthode : « Le simple fait que le conseil d’Etat doive rappeler au Gouvernement bruxellois qu’il doit passer par une ordonnance pour prolonger le CST alors que sa durée est plus longue à Bruxelles qu’en Wallonie (puisqu’on peut aller jusqu’en juin 2022) n’inspire pas grande confiance sur la transparence démocratique qui entoure le processus. »

    Le Groupe MR insiste sur le fait que la priorité doit être donnée à la campagne de vaccination. 18% du public à risque des 65+ ne sont pas vaccinés à Bruxelles, cela représente environ 32.000 personnes qui risquent en cas d’infection de développer une forme plus grave du Covid nécessitant une hospitalisation.

    « À cette cadence, il faudra encore plus de 4 mois pour que Bruxelles atteigne le niveau de la Wallonie en matière de vaccination des 18+ et plus de huit mois pour rattraper le retard avec la Flandre. C’est beaucoup trop lent ! Le Gouvernement bruxellois doit se poser les bonnes questions et pas uniquement sortir le pass sanitaire comme dernière carte à abattre. Le fait que l’annonce du pass n’ait eu aucun impact sur l’inscription à la vaccination est déjà un signe qu’ils restent de nombreux efforts à fournir dans d’autres domaines… » conclut David Leisterh.

    Outre la fixation de seuils chiffrés, le Groupe MR a également plaidé pour aligner les CST bruxellois et wallon afin de ne pas pénaliser inutilement l’Horeca bruxellois, pour instaurer une période dérogatoire d’un mois minimum pour les clubs sportifs (une cinquantaine d’équipes pourraient disparaître) et pour limiter ce premier dispositif au 31 janvier 2022 et non pas au 1er juillet 2022. Ces amendements n’ont malheureusement pas été soutenus par la majorité.

  • Visites de terrain du MR Bruxelles : découvrez le planning

    Visites de terrain du MR Bruxelles : découvrez le planning

    Après 1 an et demi sans pouvoir se rencontrer dans les meilleures conditions, nous avons décidé de revenir sur le terrain, au plus près de chez vous ! David, Alexia & vos élus iront chaque semaine à votre rencontre, dans votre rue. 

     

    Une série de porte-à-porte* pour prendre de vos nouvelles, célébrer vos réussites, entendre vos doutes … pour encore mieux prendre conscience de la réalité de votre quotidien. 

    Le 02/10 à 10h à Schaerbeek 

    Le 02/10 à 15h à Evere

    Le 09/10 à 10h à Forest

    Le 09/10 à 14h à Koekelberg 

    Vous nous avez manqué. Nous avons parfois dû prendre ou accepter des décisions difficiles, sans pouvoir vous les expliquer comme nous aurions voulu le faire. La priorité était à l’urgence sanitaire. 

    “Cela fait 1 an et demi que nous défendons les Bruxellois dans cette crise sanitaire, parlons-en !” Alexia Bertrand, Cheffe de Groupe MR au Parlement bruxellois

    Il est temps maintenant de se retrouver, de se parler à nouveau, d’oser se dire les choses et d’avancer ensemble pour apprécier le présent, préparer l’avenir et rattraper le temps perdu. 

    “Les réseaux sociaux c’est bien. On adore échanger en virtuel. Mais le réel, c’est ce qu’on préfère !” David Leisterh, Président MR Bruxelles

    Les dates ne vous conviennent pas ? Organisez votre propre rencontre chez vous avec vos amis, les élus de votre commune, notre Président, David Leisterh ou notre Cheffe de groupe, Alexia Bertrand.

    Intéressé ? Envoyez-nous un message via le Whatsapp du MR Bruxelles (0470 220 220) et l’équipe vous recontactera. 

    *Le planning sera mis à jour chaque semaine. 

    ** Pour connaître l’adresse exacte, contactez-nous via WhatsApp (0470 220 220)